vendredi 25 avril 2008

Melting-Pot de nouvelles...

Longue semaine, mais elle s'achève bientôt...

5 jours de travail, à répéter 10 fois à chacun de nos partenaires ce qui manque à leur documentation...pour me rendre compte qu'on me renvoit les documents sans y avoir touché, avec les mêmes erreurs et omissions... Ya des jours où j'ai franchement hâte de tout foutre là.


Ma patronne a eu un AVC, une stroke, quelque part entre dimanche soir et mardi matin, je n'en sais rien...on ne me dit pas grand chose ici. Elle était à l'hôpital mardi matin quand elle m'a appelé pour me parler boulot et trucs urgents... c'est bien dommage qu'elle se mette autant de pression et qu'elle ne prenne pas le temps de se reposer... ça ne rendra pas ma tâche facile lorsque viendra le temps de lui dire que je m'en vais... arf... je culpabilise déjà de la laisser avec ce projet ultra-chiant et toute sa paperasse... mais bon...c'est ma faute, mais c'est pas ma faute. Voilà, je prends le blâme de ne pas me rendre jusqu'au bout de mon contrat, mais en même temps... arf. Bon, espérons tout de même que ce ne sera pas la guerre à partir du début mai, et qu'on aura la bonne idée de m'assigner une nouvelle à qui je pourrai montrer le travail au moins une semaine d'avance... (s'ils ne sont pas trop radins et qu'ils ne veulent pas que la panique s'installe à mon départ).

Les Canadiens ont battu les Bruins au 7e match, on essayait de hurler silencieusement dans notre chambre à 3h du matin quand ça s'est fait... On a écouté la partie d'hier contre les Flyers maintenant, et même si j'ai dormi le 2/3 de la game, je me suis réveillée à temps pour la fin de la 3e période où Kovalev a marqué son but avec quelques secondes à jouer, et ensuite le but de Kostopoulos 48 secondes à peine après le début de la prolongation... Le matin, je lis tous les commentateurs pour être bien au fait (et rattraper ce que j'ai manqué en dormant!). J'aimerais bien être à Montréal pour vivre toute cette folie... mais bon... pour l'instant, je n'ai qu'une chose à dire d'ici la prochaine game samedi soir; GO HABS GO!!!


Nous avons acheté nos billets d'avion de retour hier après-midi... Guillaume a bousculé un peu mes indécisions, et il fait bien... j'en suis toujours à me demander si on peut trouver moins cher ailleurs, si on a les moyens de rester aussi longtemps, je jongle avec trop de trucs..et pendant ce temps, les prix des billets augmentent. On a trouvé un prix décent, on restera une belle semaine complète en Grèce, on aura pas besoin de passer par Rome, (non, juste Toronto, BOUH!!!), et on revient... le 10 JUILLET!!!! Et franchement, on a vraiment hâte de revenir, maintenant... Bon évidemment, on a très très hâte à notre voyage, et ça nous fera passer le temps plus vite... mais rentrer, voir nos familles, nos amis, notre chez-nous... ça nous manque énormément... Alors voilà, 10 juillet à 19h50, la gang, à noter sur votre calendrier! ;o)


Londres me pèse, et en même temps, se dévoile plus agréable à vivre que pendant l'automne et l'hiver... Les jardins saturés de tulipes multicolores côtoient des buildings à l'architecture morne et inintéressante...et surtout, trop imposante. Mais près de chez-moi, tous les arbres sont en fleurs... Faut leur donner ça, aux Anglais; ils ont le don de faire des jardins et des aménagements paysagers qui se renouvellent; on pense que la plate-bande de tulipes se meurt puisque les tulipes rouges se fanent... mais 2 jours plus tard, les tulipes roses se pointent le nez à leur place...pareil pour les arbres, après la magnifique rangée d'arbres fushias que je vous ai montré ici, je pensais que c'en était fini du printemps fleuri...eh bien non, les autres arbres du voisinage s'y sont mis, et c'est presque plus joli encore...

Par contre, Londres a aussi ses horreurs et ses désagréments de la grosse ville...

Hier matin, j'ai attendu 25min mon métro sur la plate-forme, regardant les tableaux d'affichage changer de 3 à 10min à 15 min à "all trains cancelled on the metropolitan line". Par chance ma station bénéficie des services de deux lignes qui sont parallèles sur une partie de leur trajet, mais la deuxième aussi avait des délais... Je l'ai pris quand même en espérant rejoindre une station commune plus loin, et de là prendre une autre ligne qui suivait celle que je devais prendre en premier... en chemin, le conducteur nous a annoncé que dû à un engorgement de la station (beaucoup de gens avaient eu la même idée que moi on dirait...), ils FERMAIENT LA STATION!!! Mon train n'allait pas s'arrêter, donc... aaaaaaarg. Je jette un coup d'oeil au plan du métro, essaie de me refaire un itinéraire... je débarque à la station suivante, change de ligne, me rend jusqu'à une station de la mienne... et là, quel train passe, sur les 3 lignes de cette station? Celle de la ligne du départ, qui devait être fermée, mais non, elle roule, et m'amène jusqu'au boulot!!! Daaaaaaaaah! Ça m'a pris presque 2h me rendre au travail ce matin-là...
Mais ça pouvait être pire... En marchant, bougonnant et ne me pressant même plus tellement j'étais en retard, j'ai vu un homme étendu dans un coin, sur le trottoir, les jambes ramenées inconfortablement sous lui, et un homme des premiers soins qui lui prenait le pouls...

En me rapprochant, je me suis rendue compte que l'homme avait la peau la plus grise, et verte, que j'avais jamais vu de ma vie. La réalité m'a frappée, mais elle ne voulait pas faire son chemin jusqu'à mon cerveau, qui refusait d'y croire; il y avait un homme, mort, étendu sur la chaussée devant moi. Et pour l'aider, pour tenter de le ressuciter, il n'y avait qu'un seul homme, et pas deux comme je suis habituée de les voir au Québec, qui m'a semblé bien seul pour tout faire en même temps, ranimer l'homme, appeler du secours, le monter dans l'ambulance (d'ailleurs je n'ai pas vu d'ambulance?!?). Je n'étais pas capable de m'arrêter; il n'y a rien de plus indécent, de plus voyeur, selon moi, que de rester à fixer quelqu'un en détresse quand une personne qualifiée est déjà entrain de s'en occuper - ambulanciers, pompiers, policiers, peu importe. Les attroupements dans ces cas-là me font détester la curiosité morbide des humains.

Et pourtant, pendant que l'idée qu'il devait être mort, et pas seulement évanoui, faisait son chemin; l'intervenant, après avoir testé son pouls, était entrain de découper son chandail. La couleur verte de sa peau m'a resté collée sur la rétine. Depuis quand cet homme était-il étendu là, pour avoir cette couleur?!! Était-il là depuis la veille, tombé dans la nuit et qu'on avait pris pour un itinérant, ou un alcolo entrain de cuver son vin? Ça n'avait pas l'air d'un itinérant... simplement, un homme mi-cinquantaine, en bermudas et t-shirt, donc pas suffisamment habillé c'est vrai, pas un homme d'affaires qui s'en allait au boulot non plus...

J'ai eu franchement peur que l'indifférence de la grande ville ait laissé cet homme mourir. Il y a trop d'histoires ici, de gens qui se font agressés sans que les autres lèvent le petit doigt, de peur d'y passer eux aussi. Des gens qui se font casser la gueule dans le métro, ou dans le bus, et les autres passagers qui regardent ailleurs, prétendant ne rien voir, pour ne pas attirer l'attention de l'agresseur sur eux. Et ils ont presque raison, puisque je vous ai raconté qu'il y avait 2 hommes au moins qui avaient tenté de protéger une femme qui se faisait attaqués, et qui en sont morts sous les coups de poing et de pied.

Alors quand un homme git par terre, apparamment sans connaissance, s'en occupe-t-on?
Rentrée au bureau, ma collègue m'a dit qu'elle était passée 15min avant et que l'homme n'y était pas. Ça m'a beaucoup rassuré, tout de même... Par rapport à l'indifférence des gens. Mais tout de même... ça fait peur, de penser qu'on peut s'effrondrer en pleine rue et que les gens continuent leur chemin comme nous le faisions tous...ma collègue a fait ses études de médecine, et elle dit que la couleur était due au fait qu'il était déjà asphyxié, donc... avait cessé de respiré... Mais que découper le chandail annonçait des mesures plus solides de réanimation... 10min plus tard, mon autre collègue arrivait, et nous a dit qu'il y avait 3 ambulances au coin de la rue. Alleluya. Enfin, on s'activait...il était temps.

J'espère vraiment qu'il n'était pas trop tard... j'ai l'impression qu'il y a une partie de moi qui refuse de croire qu'il était mort et bien définitivement mort. Ça ne peut pas finir comme ça, sur un trottoir, dans l'indifférence de la foule. Et surtout, je refuse d'avoir marché à 2 mètres d'un homme mort sur le trottoir. Trop dur à accepter, un matin, comme ça, bien occupée à me plaindre intérieurement du service pourri du métro, trop dur de se retrouver face à la mort aussi cruement...

Et pendant ce temps, la vie continue... mais par rapport à ça nos problèmes sont vraiment, vraiment, de petits problèmes...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Maintenant presque tout le monde a un cellulaire. Donc, il ne devait pas être là depuis longtemps. Je ne peux pas croire que les gens soient à ce point indifférents...
Sinon, j'aime beaucoup ta nouvelle photo!!

Maman xxx

Tania a dit…

J'espère bien qu'on s'en est occupé bien vite... tu as raison, il n'y a pas de raison pour que quelqu'un, en passant, ait appelé les secours rapidement... mais les mesures de réanimation, elles? Arf.. en tout cas... je ne me suis pas arrêtée moi non plus, après tout...

Ma nouvelle photo de Beth 2? ;o) Merci... elle est très "stylish", la reine, ein? ;oP Je lui dois tout....*hahahaha*