samedi 19 avril 2008

Édimbourg, la ville

Je m'assagis, je trouve. Les 3 derniers messages sont d'une "courteur" étonnante, venant de moi.
Bon, ce n'est pas une raison pour vous priver de mon récit de voyage en Écosse ;o)

Mes photos ne vous rendront pas l'affection profonde que je me suis découverte pour cette ville. Elle a ce je-ne-sais-quoi d'agréable, de sympathique, de naturel, de brut.

Premièrement, ma joie fut grande en sortant de la gare; adieu la brique, les gratte-ciels, l'hétéroclisme de l'architecture; Édimbourg ressemble à l'idée que je me faisais de Londres, avant d'être bien déçue par le modernisme de cette dernière.

Tout est en pierre grise. Grise, ou beige. Apparente. Bâtiments en hauteur. Avec de jolis toits en pointe. Ou des cheminées, ce qui est bien anglais en soi, mais c'est plus joli, c'est tout.

La ville a un relief très, très particulier. Au centre de la vieille ville, une grosse vallée. C'était un lac auparavant, qui a été asséché au 19e siècle pour en faire un joli jardin (il paraît qu'entre les deux par contre, l'eau stagnante était très peu agréable pour le nez et les yeux). De chaque côté de la vallée, des collines, peuplées d'édifices de pierre. Tout en haut, à droite, le château d'Édimbourg. Et tout à gauche, une grosse colline escarpée (en tant que Québécoise ayant grandi dans un plat pays, je ne me gênerais pas pour dire "une montagne", mais m'étant fait reprendre quelques fois par des Français impossibles à impressionner après leurs Alpes...pfff ;o)).

Voici quelques clichés pris à ma sortie de la gare.... j'ai aimé la ville au premier coup d'oeil.







Bon, rien de très clair encore... Mais vous voyez bien la montagne à gauche, non? Nous sommes grimpés sur la montagne d'en face (cachée par le bâtiment de gauche), qui est beaucoup moins haute, mais qui nous a permis de prendre des photos fabuleuses le lendemain... je vous les mettrai sur le prochain billet.

Pour nous rendre à notre hôtel/auberge, il fallait traverser le pont pour aller dans la vieille ville, et monter, monter, monter... c'est plutôt escarpé. En passant devant un café, il y avait une vieille dame, qui semblait avoir beaucoup de difficulté avec son fauteuil roulant; elle tentait de monter la pente de reculons sur le trottoir. Bonne âme (surtout quand c'est pour utiliser les mu-muscles de chéri), j'ai fait signe à Guillaume; il faudrait bien l'aider un peu la pauvre, elle veut probablement aller au commerce suivant. Il lui propose donc de l'amener où elle veut.

Eh bien notre premier contact écossais, cette bonne dame, elle a décidé de profiter du "lift imprévu"; parlant avec un épais accent, quasi incompréhensible (j'ai compris une phrase sur 10, les autres, je me contentais de les rire, puisqu'elle riait aussi... ya de quoi, on jouait au taxi!! (elle chantait aussi...humm)), elle nous a pointé la direction désirée; à chaque instant, on s'attendait à ce qu'elle nous dise "nous y voilà"; eh bien non, on l'a traîné à travers la ville, pendant presque 10 min!!! On a passé devant notre auberge (tiens c'est là!), monté la pente, traversé 3 rues, tourné 4 fois, pour finalement arriver à un centre qui ressemblait vaguement à un centre d'emploi/bureaucratie et bureau d'accueil. La dame à la réception lui a dit "Bonjour, Mme X, qu'est-ce qu'on peut faire pour vous aujourd'hui?" Guillaume lui a signifié qu'on partait...elle a à peine hoché la tête, sans rien dire, et s'est remise à parler avec la dame de la réception...Ben coudonc, quand on fait une bonne action, faut le faire pour soi, pas pour les autres! ;o)

Bref, je m'éloigne du sujet... notre auberge était bien sympatique, quoique frigorifiante... la température en Écosse, c'est rarement un cadeau, à ce qu'il nous a semblé... Il fait magnifiquement beau les premières (quelques!) heures du matin, puis c'est la pluie, ou une bruine qui tombe légèrement mais sans répit jusqu'au soir.

Sur la rue principale, bordée des deux principales églises de la vieille ville, et qui débouche tout au bout sur le château, il y a de petits passages à chaque 100 mètres; ce sont des escaliers pour se rendre plus rapidement dans les rues adjacentes qui sont situées bien plus bas, puisque nous sommes en haut de la colline.



Le jardin dans la vallée est très joli aussi... mais ça, je vous le montrerai dans les prochains jours...voilà, j'ai décidé que plutôt que de vous faire tout gober d'un coup, maintenant, j'allais alléger mes textes, mettre des photos, et vous faire découvrir un aspect après l'autre, pour que vous aimiez, comme moi, les villes que je visite, couche par couche, jusqu'à faire un ensemble qu'on aime beaucoup, quand on le regarde avec un peu de recul.

Voilà quelques autres photos...je vous le rappelle, encore; je ne pense pas qu'elles vous feront aimer Édimbourg comme nous l'avons aimé. Il faut d'abord accepter le temps couvert qui persiste, et évidemment, sur des photos de voyage, c'est toujours un peu moche.


Et voilà...si c'était à refaire, je pense bien que Guillaume et moi sommes d'accord; on aurait choisi Édimbourg plutôt que Londres. Évidemment, la ville n'est pas aussi grouillante et vivante économiquement, et les emplois auraient peut-être été plus difficiles à dénicher... mais ce que c'est joli, et près de la nature...

2 commentaires:

Pur bonheur a dit…

Oui, en effet, ça semble bien joli!!
Et c'est tellement rassurant de savoir que dans une vingtaine d'années, Guillaume va pousser mon fauteuil roulant jusqu'au bout de ma terre quand j'aurai envie de faire une balade! Un kilomètre c'est vite fait (bon à part les bouts où c'est sablonneux et que les roues risquent de s'embourber..)
Maman xxx

Tania a dit…

***MDR***
*PFHAHHAAHHAAHH*
Ayoye, l'ENFER!!! *hahahha*
"les bouts où c'est sablonneux"? C'est sablonneux à la GRANDEUR!!!! *hahahah* Faudrait considérer l'achat d'un jeep...ou l'équivalent d'une pape-mobile tout-terrain...ou adapter la pépine? *mouhahah*
Bon d'ici là, je vais continuer d'encourager Guillaume à être galant un maximum... ;o) Ça aide qu'il le soit autant au naturel ;o)