lundi 26 novembre 2007

La violence en Angleterre...

Évidemment, il y a des gestes violents partout dans le monde, et nous n'en sommes pas épargnés. L'important, selon moi, est de ne pas être "immunisé" contre toute cette violence. Toutefois sur cet aspect, je pense qu'il est déjà trop tard. Je ne crois pas que les gens des siècles passées étaient moins ou plus "habitués" à la violence; des meurtres crapuleux dans les ruelles, batailles à coups de haches ou d'épées, crimes de guerres multiples... Mais peut-être étaient-ils, de par leurs communautés davantage "tricotées serrées", sensibles aux malheurs de leurs voisins.

Je mélange un peu deux propos ici, ce n'est pas tout à fait clair, mais j'y viens...

Depuis que je suis arrivée à Londres, je constate en lisant les journaux qu'il y a beaucoup d'assassinats gratuits, sauvages, dégoûtants, à travers le pays. Le genre qu'on voit rarement au Québec, même s'il y en a tout de même. Un père assassiné à coups de pieds par une bande de jeunes devant sa fille de 18 ans pour leur avoir fait la morale. Un homme battu à mort dans un autobus à coups de poings par un psychopathe drogué parce que l'homme en question lui avait dit d'arrêter de jeter des croustilles sur tout le monde, dont sa copine. Un jeune homme qui voulait "prouver sa maladie mentale" en tuant - encore à coups de pieds, ça semble populaire ici, et c'est pas des farces - une femme de 15 ans son aînée le soir de la St-Valentin, après qu'elle l'ait ramené chez elle...C'était un acte qu'il voulait réaliser, qu'il a dit en cour... tuer quelqu'un. Brrrr. 24 ans le gars, sorti d'une bonne école privée au Devon, là où j'étais initialement supposée aller travailler (pas que je dise ici que je suis chanceuse d'être à Londres plutôt qu'au Devon, Londres est assurément plus violente). Depuis un mois aussi, ils ne parlent que d'une pauvre étudiante britannique de 20 ans assassinée dans son appart en Italie, à demi-déshabillée et la gorge tranchée, probablement tuée pour avoir refusé de participer une orgie, peut-être même par sa propre coloc américaine. Disons que c'est pas mal le cas qui a pris le dessus pendant que s'estompe (très) tranquillement l'affaire Maddie (qui fait tout de même la une au moins une fois semaine).

Il y a aussi de pauvres jeunes tués trop tôt, un petit garçon de 11-12 ans tué d'une balle dans la tête dans un parc, et tout plein de jeunes pas plus vieux que 15-17 ans qui se font tirés à peu près toutes les semaines, souvent en banlieue nord de la ville (pas très rassurant, je suis au nord ouest).

Je suppose que le nombre de crimes est proportionnel à la population; en Angleterre (et non en Grande-Bretagne), ils sont 50 millions, dont 8 millions à Londres en 2001 (mais "région métropolitaine 13 millions). (Aujourd'hui même une pure londonienne m'a dit qu'elle pensait qu'ils étaient 50 millions juste à Londres...hummm...ça sent la prétention parisienne tout ça, bande de nombrilistes).

Bref...je vous raconte tout ça, ces trucs horribles, parce que j'ai été surprise ce soir de mes propres réactions. Je me suis toujours dit que si j'étais témoin d'un acte violent....j'essayerais de faire quelque chose. Que je viendrais en aide à la victime...

Je n'ai rien vu ce soir, rassurez-vous. Mais alors que j'étais presque rendue à la maison, plus que 3-4 minutes et entrain d'escalader la fameuse pente de notre rue, j'ai entendu de très forts haletements, je n'arrivais pas à dire si c'était un gars qui étaient dehors entrain de simuler l'acte sexuel avec ses amis, si c'était effectivement quelqu'un ENTRAIN de faire l'acte la fenêtre grande ouverte (et la tête sortie, presque), ou si c'était d'étranges cris de douleur...

Puis les cris, plutôt que de décroître comme je m'y attendais (puisque je m'éloignais) se sont mis à se rapprocher. Ça m'a un peu inquiéter, je venais de dépasser un gars à l'air louche, il était 19h et il faisait déjà bien noir sur la rue semi-passante quoiqu'assez bien éclairée. Puis j'ai entendu un pas de course, et les halements se sont rapprochés... "Han! Han! Han! Han! Haan! Han!" Un gars m'a dépassé au pas de course, en criant "Help! Help! Call an ambulance, help!!" C'était lui qui haletait depuis tout à l'heure. Il me dépasse et arrête les filles qui sont à peine à quelques mètres devant moi. Se met devant eux en joggant et en répétant "Help! Call an ambulance! A thief took my money and he hit me at the chest!"

Ok, si vous ne lisez que les paroles, vous vous dites, mon dieu le pauvre homme, il a été attaqué lâchement (dans un coin sombre qui fait office de raccourci dans le coin, lequel je prends d'ailleurs tous les matins, ha ha! Et que je refuse de prendre le soir, même si Guillaume m'accompagne, je sais pourquoi maintenant!), j'aurais dû appeler l'ambulance "drette là". Oui mais... le gars avait l'air louche. En fait, la vérité, c'est qu'il avait pas l'air mal en point du tout. À part le fait qu'il faisait beaucoup, beaucoup de bruit, il tenait le haut de son manteau ensemle avec ses deux mains et continuait de jogger sur place devant moi... et je trouvais pas qu'il avait l'air du genre de gars qui aurait pu se faire poignarder, tirer ou même juste entailler quelques secondes plus tôt.

J'en étais encore entrain d'étudier l'expression sur son visage, il n'avait pas l'air si paniqué... et puis je me suis dit "J'aime pas ça, je n'arrête pas de marcher, le gars a l'air trop bizarre, je sais même pas s'il essaie de nous niaiser ou s'il est sérieux." Et j'ai continué mon chemin... les deux filles devant moi (je dois avouer lâchement que si je n'avais pas été seule j'aurais probablement considéré davantage l'option de m'arrêter pour lui venir en aide et éclaircir la chose..) ont continué de regarder le gars, qui joggait maintenant vers une bâtisse tout près, en criant encore "Call an ambulance, I live here". Les filles lui ont crié de loin "Which flat?" Et il a répondu, tout en pesant sur l'interphone à l'entrée, tenant toujours son manteau fermé près de son cou.

J'ai passé le reste du chemin à me demander s'il déconnait ou s'il était sérieux... tout en ouvrant - par mesure de précaution totalement inutile - mon canif suisse (lame d'environ 1 pouce et demi) dans ma poche de manteau... Le voisinage me semblait moins "safe" tout d'un coup, que ce soit à cause des voleurs fous, ou des joggeurs étranges... Je me suis sentie encore plus mal quand j'ai entendu une ambulance passer tout près... J'ai honte de moi, j'ai omis de venir en aide à une personne en détresse, juste parce que j'étais suspicieuse... Quelle lâche je serais alors, si j'étais devant l'agresseur et l'agressé?

Entk, il serait temps que je trouve comment me procurer du poivre de cayenne....

Dans le même thème de la violence, puisque ça adonne comme ça, je vous informe que j'ai passé une sale nuit parce que notre couple vedette "Brasil-Polonia", parents de la petite fée/monstre mascotte de l'appartement, se sont disputés une partie de la nuit (en fait, de minuit trente à 2h du mat) hier. Évidemment, pour ne pas réveiller la petite qui dort tout en haut, ils viennent s'astiner dans la cuisine, sous notre chambre. Et comme je vous l'ai déjà dit, on entend TRÈS BIEN, et même PAS MAL TOUT de notre chambre. Je tente de leur faire comprendre qu'ils dérangent en marchant bruyamment au-dessus de leur tête, avec notre plancher qui craque à qui mieux-mieux. C'est un échec. Je tape carrément du pied, en sautant presque à chaque pas, à bout de patience. Puis je dis à Guillaume: je leur laisse 20 min...qu'ils règlent leur chicane, mais dans 20min, je veux la paix - et le sommeil.

Le décompte était presque terminé...quand elle s'est mise à pleurer. Tiens, soudainement j'avais plus envie d'aller leur jeter un regard meurtrier en me rendant aux toilettes...J'en ai déduis que ce n'était pas le moment, mais surtout, pour mon petit moi personnel, je n'avais pas le goût de voir ça et d'être impliquée. Ça devient plus personnel quand c'est rendu là....alors on attend, ya rien d'autre à faire, ils font trop de bruit pour dormir. Ils haussent le ton... Puis on entend quelque chose bardasser par terre, comme si quelque chose était tombé. Puis des pas dans l'escalier... la lumière de l'escalier (à notre grand désespoir, on a un pied de fenêtre en haut de notre porte, ce qui fait que si qqun ouvre la lumière en pleine nuit, on l'a dans les yeux), ça monte, ça descend, ça réveille la maisonnée au complet. J'ai les nerfs à fleur de peau, je vais aux toilettes...en passant je ferme la lumière, j'en ai rien à foutre qu'ils se plantent dans les escaliers lors de leur prochaine descente-remontée, ça va juste leur montrer que certaines personnes recherchent le calme et la noirceur. Juste avant que je regarde ma chambre avec un semblant d'espoir de pouvoir enfin dormir... J'entends madame pousser un cri encore plus aigu que les autres...

Je rentre en sacrant dans ma barbe (plus très dans ma barbe, j'avoue... ils veulent pas jouer dans la subtilité, pourquoi on broderait nous autres pour être discrets... J'ai pas beaucoup dormi cette nuit.

Guillaume me raconte ce soir en soupant qu'il a parlé avec le Polonais... qu'elle lui a jeté à 2 reprises une tasse dessus (il a maintenant un beau bleu sur la cuisse...mais la tasse est encore intacte, wow!), puis qu'ils sont montés en haut, que là elle s'est jetée sur lui, qu'elle l'a frappé et qu'il en a saigné du nez pendant une bonne partie de la nuit... et finalement, il est allé réveillé sa soeur qui vit dans la petite pièce près de l'entrée, et lui a demandé de venir dormir avec lui (avait-il peur de se faire attaquer dans son sommeil?), et c'est sa blonde qui est allée dormir dans la petite pièce...

Ce matin ils se sont excusés pour avoir tenu la maisonnée au complet réveillée pendant 1h. Je les plains, franchement... leur vie de couple est un enfer, et ce depuis qu'on vit ici... ils ne s'entendent sur rien... leurs efforts sont louables pour leur petite fille... mais tout de même...pfff.
Ce que je suis contente d'avoir un namoureux qui pense à me faire de la tisane parce que je suis balade ;o)

dimanche 25 novembre 2007

Ma fin de semaine à Londres


Bonjour à tous!

J'ai passé une agréable fin de semaine, je pensais la partager avec vous, pour une fois que je vous décris un peu mon environnement et mes activités londoniennes ;o)

Vendredi soir j'ai célébré la fin de la semaine avec Guillaume en me reposant le cerveau. Le début de la semaine a été très dur, psychologiquement et physiquement... Ma boss est une machine, j'ai énormément de respect pour elle et pour tout ce qu'elle arrive à faire dans une seule journée (bien que le prix à payer soit de partir de la maison à 5h30 du mat et de partir du bureau parfois genre...à 11h du soir). Mais elle demande le même sacrifice à ses employés, et je réalise que je ne suis pas prête à le faire...entk pas au salaire pour lequel je suis payée. Et même avec un meilleur salaire... Je réalise peu à peu qu'il me faudra trouver un emploi près de chez moi, plus tard... Peut-être qu'avec une voiture ce serait moins pire (je sais que c'est plus long qu'en métro parfois, mais au moins, on est dans ses affaires et on a pas besoin de se battre pour son mètre carré vital).

Tout de même... vendredi, on a bien mangé, puis on a ouvert une bouteille de vin rouge sucré à faire chauffer (du vin aux aromes de cannelle, agrumes, coriandre, cardamome, bleuets, etc...) et on a écouté Harry Potter 5... jusqu'à ce que, évidemment, je m'endorme dessus (shame on me, pas capable d'écouter un film au complet, mon chum est trop confortable ;o))

Puis samedi on s'est levé relativement tôt (ok, 10h, c'est pas très tôt non ;)) on a mangé des crêpes, gracieuseté de môsieur-le-cook, et on est partis pour le British Museum, après quelques hésitations. J'ai refait avec Guillaume la section Égypte ancienne que j'avais fait avec Karine, mais cette fois à la "historian's way", ce qui veut dire qu'on a passé 3 heures à parcourir 6 pièces. (Ce qui n'est pas humainement tolérable pour quiconque n'a pas étudié en Histoire *hahah*). C'est vrai que leur collection est géniale... Paris a le Livre des Morts (un magnifique papyrus de plusieurs dizaines de mètres de long, avec des dessins représentants les étapes de la pesée du coeur, les dieux à têtes d'animaux, l'entrée au "paradis", etc...). Mais ils n'ont qu'une petite momie cachée dans un coin en-dessous d'un escalier...c'est assez étrange qu'ils la cachent comme ça d'ailleurs. Ils ont beaucoup de sarcophages par contre. Mais nous, les morbides, on veut des cadavres (beurk!).

Le British Museum nous donne notre lot de morbide. Et de quoi satisfaire notre curiosité. Ils se sont bien rendus compte que de déballer les momies les abîmait beaucoup. Maintenant, ils les sortent de leurs multiples sarcophages, mais leur laisse leurs centaines de mètres de bandelettes (ceci est une approximation, s'il-vous-plaît ne pas prendre mes qualifications d'historienne à la lettre lorsque l'on parle d'un sujet aussi lointain de mes connaissances approfondies!). Ce que les chercheurs ont fait plutôt, c'est prendre des scans ultra-modernes pour voir ce qu'il y avait sous les bandelettes. Et c'est fas-ci-nant. Les radios ne sont pas si grandes (semble que ça n'intéresse pas autant de monde que ça devrait...quoique si on se fie au nombre de touristes qui se sont exclamés "oh! la momie de Cléopâtre!!!" simplement parce qu'une momie s'intitulait "Cléopâtre, une jeune fille de 17 ans"... (me voyez vous une main sur le front, hochant la tête de désespoir?)), bref peut-être que ça n'intéresse pas la majorité des personnes qui parcourent le British Museum à la course comme le Louvre, en voulant en voir le maximum dans le peu de temps alloué.

Bref, j'ai appris un peu d'ancien égyptien, j'ai vu leurs jouets, leurs portraits, leurs trips phalliques (que pensez-vous d'un dieu assez puissant pour s'auto-féconder en s'""infligeant"" lui-même une relation orale, ein? Oui oui, ya des papyrus de ça!), leurs graffitis (des traces de pieds, notamment, sur une roche, dirigés vers une pyramide je pense...), etc etc. J'ai vu 2 momies toutes nues, bien en chair et en os, en cheveux et en ongles, ce qui est plutôt troublant. Pleins d'os tout seuls aussi, des signes d'arthrite, de malnutrition et de dents abîmées par le sable soufflé par le vent. Ils peuvent déterminer la (les!) raison de la mort d'une personne, notamment en fouillant dans son estomac, en inspectant les poumons plein de traces de fumées (les feux de cuisine). Franchement, j'ai beaucoup apprécié. Il y a toujours un tas d'informations dans une pièce de musée, on a souvent simplement pas la patience de lire tous ces secrets livrés sur un plateau d'argent...

Puisque l'entrée du musée est gratuite, on risque d'y retourner souvent, je suis pas arrivée à retrouver l'homme de Lindow, retrouvé en Angleterre, mort il y a 2000 ans, selon un rituel complexe (coups sur la tête, entaille sur la poitrine, gorge coupée). Il a été retrouvé dans la boue, toute sa peau est encore quasi intacte, quoiqu'on dirait que ses os ont un peu "fondu" en-dessous, dont son crâne... mais on voit encore ses cheveux et sa barbe, et ils ont essayé de reconstituer de quoi il avait l'air... Je vous invite à jeter un petit coup d'oeil sur une photo de lui ici http://www.britishmuseum.org/explore/highlights/highlight_objects/pe_prb/l/lindow_man.aspx et en même temps, regardez le corps dans la petite image "Related objects", Predynastic Egyptian Man, un autre homme mort il y a 5400 ans, en 3400 av. JC. Mommifié naturellement. Je me répète: fas-ci-nant).

Bon sinon ensuite nous avons marché un peu, et pour une fois je savais ce que j'avais envie de manger: des sushiiiiis!! Alors on a trouvé un resto de sushis (habituellement, c'est toujours quand on cherche un type de cuisine en particulier qu'on trouve pas, mais on a été chanceux). Après un bon repas bien complet pour 10-12 pounds chaque (entrée de dumplings, giga-soupe et plusieurs sushis), nous avons décidé d'inspecter un peu la jolie rue sur laquelle nous étions, en attendant d'aller rejoindre Katrin, l'assistante autrichienne de langue qui travaille avec Guillaume, pour un verre. Mais nous avons eu la malchance (le bonheur!) de tomber sur une bouquinerie de livres neufs à des prix scandaleux (tous les classiques de la littérature à 1,75 pounds, un ptit 3,50$ pour Dickens, Dumas, Shakespeare, Fitzgerald, Wolfe, Wilde, etc etc!!!

On a dû passer une bonne heure là, ou Guillaume a acheté un livre sur la guerre (le très sérieux "On War" à 5 pounds) et un d'Oscar Wilde (Dorian Gray) et moi j'ai acheté un recueil de 5 nouvelles sur Noel de Dickens (moi je préfère rester dans le thématique, je sens Noel me gagner lentement...). Qui sait, ça me mettra peut-être de bonne humeur dans le métro ;o)
Pendant notre bouquinage, nous avons entendu des cris qui se sont avérés être le résultat d'une manifestation....très féminine. C'était effectivement une grande manif contre la violence faite aux femmes, et ou les filles criaient "Yes means yes while no means no". Ça paraîtra peut-être un peu basic à certains... Mais j'ai lu la semaine dernière dans le journal que près de 50% des étudiants universitaires masculins disaient que cela pouvait être acceptable de "forcer" une fille à avoir une relation sexuelle "sous certaines conditions". Vous allez peut-être vous demander "oui mais lesquelles?". C'est la première question qui m'est venue, pendant une fraction de seconde. Puis une réponse s'est imposée, sans plus de question: il n'y en a pas. Aucune. Aucune condition ne peut motiver le fait de forcer une fille. Qu'elle soit saoûle, qu'elle ait d'abord dit oui pour ensuite dire non, qu'elle soit même la propre copine du gars. Non mais c'est quoi cette histoire de ""certaines conditions""??? Ça m'a choqué. Alors j'en ai convenu que cette manifestation avait tout son lieu d'être, et pas seulement ici ou les Anglais semblent avoir besoin qu'on leur rappelle quelques petites règles de base, comme la signification toute simple des mots "oui" et "non", mais un peu partout dans le monde. Cette manif coincidait avec l'événement contre la violence faite aux femmes à Paris. Ma seule déception, c'est que cette manif s'est tenue à petite échelle, un samedi soir aux alentours de 19h, sans avoir fait beaucoup de vague. Je ne monterai pas sur mes grands chevaux en mettant tous les hommes dans un même panier; je dis simplement, je suis contente que ces filles posent ce geste.
(J'ai trouvé un site qui en parlait, et voici les stats pour la Grande-Bretagne:
With a rape occuring on average every 11 minutes and domestic violence a reality for some women every 27 seconds, the march is an extremely important reminder that even in our 21st century modern society, women are still being abused.According to the British Crime Survey there are around 40,000 attempted rapes as well as 300,000 cases of sexual assualt every year. This is even more shocking when you consider that the conviction rate in the UK is the lowest it has ever been and one of the lowest in Europe, meaning that there were more rapists convicted in the 1970s when the Reclaim the Night marches were started.

Puis en sortant de la bouquinerie, nous avons marché dans Soho à la recherche d'un dessert, mais finalement j'ai préféré manger les vitrines des pâtisseries des yeux, parce qu'il n'y avait rien d'assez chocolaté-toutefois-pas-trop-sucré à mon goût...

Puis nous nous sommes fait poser un lapin (poliment, tout de même, alors ça va!) par Katrin, et nous avons décidé d'aller prendre un verre tous les deux. Nous avons marché dans les alentours de Picadilly, puis sur la très chic Regent Street (l'équivalent commercial des Champs Élysées, magnifiquement illuminée elle aussi), et jusqu'à la vitrine magique d'un magasin sur cette rue, spécialement conçue pour le temps des fêtes...je ne sais si je vous en ai parlé précédemment, mais c'est une bande de nounours tous plus craquants les uns que les autres, faisant les "mongols" dans l'atelier du Père Noel... ils jouent des instruments, font un sapin, peignent un tableau avec la queue d'un autre, se chamaillent un peu entre eux... tout cela animé par de fines cordes reliées au plafond... Et avec une jolie musique de xylophone, touuuut à fait Noel. J'oublie toujours de traîner ma caméra lorsque je pars pour le British Museum, puisque je me dis chaque fois que j'y retournerai des dizaines de fois, mais j'oublie qu'ensuite, je SORS du musée et je vois des choses magnifiques que j'aimerais partager avec vous... Alors voilà, je compte bien repasser encore devant cette vitrine, et je vais faire comme l'attroupement qui y est toujours, je vais FILMER la scène et je vous la montrerai.

Nous sommes entrés dans le magasin, qui ressemble à un genre de La Baie encore plus chic... On a regardé pour trouver un parfum à Guillaume, mais finalement nous en sommes ressortis avec un Guillaume qui sentait la guidoune après avoir essayé UN PARFUM seulement, parce que le premier vendeur sur lequel on est tombé a voulu s'assurer (bêtement, on rage encore contre lui) qu'il ne sente plus aucun parfum de la soirée: il lui en a d'abord mis sur le poignet (je me suis dit, zut, la manche de son beau nouveau manteau de feutre va sentir), puis quand on a dit, mi-polis mi-sincères, que ça sentait bon, le gars est sorti de derrière son comptoir, semble-t-il, avant qu'on réalise ce qu'il était entrain de faire, et il a fait le tour de Guillaume en lui en ASPERGEANT le cou, le foulard et le col de son manteau d'au moins 5-6 "spoutchs". DAAAAAAH. Au moment ou je vous écris, son manteau est encore dehors, sur la corde à linge, à prendre l'air parce qu'on en a marre que la CHAMBRE sente la guidoune.

Puis on a cherché notre pub avec des giga-divans en cuir sur lesquels ont s'étaient effouèrés comme des pachas ya déjà presque un mois... caché tout près du métro Baker Street, mais derrière une toute petite rue...finalement, on a pas trouvé... mais on a trouvé bien mieux: en tournant un coin, la magie de Noel nous est encore sautée au visage. Des anges blancs de 3 mètres de haut bordaient une rue complète, c'était féérique... J'espère que vous appréciez la photo que j'ai mis en haut de mon message, parce que ça m'a pris presque 30min la trouver (perfectionniste la fille...si elle avait eu sa caméra, la fille, aussi, elle perdrait peut-être moins de temps...humm).
On s'est trouvé un pub au coin de cette rue là, au tout début de la rue. Il y avait une terrasse et plusieurs irréductibles qui buvaient dehors..la soirée était relativement clémente pour un 24 novembre à Londres, alors nous nous sommes joints à eux. Assis sur la terrasse, mon cidre dans la main, auprès de mon chéri, à regarder les anges de lumière et la pleine lune bien ronde au-dessus de nous, qui éclipsait même les anges... j'étais vraiment bien.
Nous sommes rentrés tranquillement, un peu refroidis c'est vrai, vers 11h, avec un petit crochet vers un resto fast food pour que Guillaume satisfasse son appétit (effectivement, quelques sushis et un grand bol de bouillon, pour un gars, ça tient pas longtemps...et je suppose que le whisky ça rince le tout? *hahaha*). Puis on a commencé Ding et Dong mais on a pas eu le courage de le finir...
Et aujourd'hui, je me suis réveillée avec les beaux symptômes du rhume habituels, merci à TOUTES mes collègues de travail qui ont touché à tout dans le bureau cette semaine alors qu'elles avaient le virus de l'année. J'ai eu beau me servir de petits linges désinfectants pour les poignées de porte et tout le reste, je suppose que je ne peux pas m'arrêter de respirer en leur présence... Bon je ne me suis pas aidé en restant une petite heure dehors hier soir à siroter mon cidre, mais... c'était tellement agréable ;o) On devait sortir aujourd'hui aussi, et puis finalement, fallait faire les courses, alors on a fait les courses, on s'est permis des folies, vu ma première paye imminente, en achetant un drap (donc même si on se bat pour le couvre-lit, on dort pas le derrière à l'air), puis une rallonge d'un mètre, et euh....bref, plein de produits de luxe comme ça *hahaha*. Ah oui, et du steak de thon, que Guillaume a délicieusement préparé dans des graines de sésame et avec des légumes en papillote... j'en salive encore (agrémenté d'un petit cidre à la poire, miam!). Et ce soir, après avoir fait le lavage et raccomoder des boutons (sans ma frustration de "je n'ai que ça à faire de mes journées puisque je ne trouve pas d'emploi), on a terminé la bouteille de vin épicé et chaud (il restait un ptit fond). Ah oui, et on a joué au YUM avec les Polonais avant le souper, ce qui ne peut que vous confirmer encore plus que c'était un dimanche de farniente bien classique.
Maintenant, je dois être d'attaque pour demain, parce que je m'expatrie encore (je sors de Londres pour aller au satané collège ou je suis allée lundi dernier, ça devrait me prendre 1h30 m'y rendre demain matin, puis presque 2h retourner au bureau, puis 1h30 rentrer chez moi, wouhou!), j'espère que la grippe ne sera pas pire qu'elle est aujourd'hui (et pourtant, je me doute que si!!).
On est toujours à se demander ce qu'on fera pour Noel, mais si la tendance se maintient... Tania vous annonce, à minuit vingt-neuf en ce 26 novembre, que les vacances de Noel 2007 se dérouleront à Londres, oui mesdames et messieurs, je répète, à Londres. Bah, ça ne devrait pas être si mal que ça.... après tout ;o) Londres...c'est tout de même Londres, non?

lundi 19 novembre 2007

Un lundi "à la Garfield"...


Ça a commencé avec un lion.

Un cauchemar où un lion me pourchassait dans une giga-cage qui ressemblait plus à une grange... Très, très gros lion, en fait c'était une lionne, évidemment que c'était une lionne, c'est elle la chasseuse. Elle avait une tête éééénorme. Je parcourais les allées de la grange-zoo en me disant que c'était insensé de garder des animaux dans des stalles à portes basses, comme pour les chevaux. 2 minutes après, ce que je craignais arriva: la lionne sautait sa barrière ridicule et voyait en moi son prochain repas... Je ne sais comment, je suis arrivée à grimper un étage plus haut, puis j'ai rampé sur un "faux sol" en barreaux, et je voyais la lionne sous moi, qui se pourlèchait les babines. Puis il y en a eu une autre qui arrivait vers moi, et j'ai dû me laisser glisser entre les barreaux et me suspendre par les bras, avec la lionne d'au-dessus qui commençait à me dévorer les doigts pendant que celle d'en-dessous attendait que le "snack" tombe...

Puis, (je suppose que j'ai fini par tomber et je suis morte dévorée par un duo de lionnes diaboliques), j'étais à la maison, chez mes parents, et un malade mental nous poursuivait, moi et mon frère, en essayant de nous assassiner tous les deux. Justin avait des plans machiavéliques à la "Maman j'ai raté l'avion", il préparait de l'huile brûlante pour lui déverser sur la tête, pendant que moi je lui criais de plutôt foutre le camp par mon balcon pour qu'on s'éloigne le plus possible.

Après ces rêves mouvementés, ouvrir les yeux, essayer de ralentir ma respiration et me coller sur mon ronflant de chum (c'est pas vrai il ronfle pas...ben pas souvent) n'ont rien fait pour me calmer, et j'ai passé les 30 minutes suivantes à essayer de me rendormir. Puis je me suis réveillée une seconde fois parce que mes petits mumuscles exténués du patin à glace de la veille élançaient comme s'ils voulaient se venger de s'être fait imposer un peu d'exercice.

Puis je me suis réveillée avant mon cadran, bien avant (bien trop avant!) mon cadran que je craignais d'entendre sonner à tout moment... il a dû sonné 30min plus tard, 30 minutes d'attente craintive que la nuit - de toute façon merdique - soit déjà terminée.

Ensuite je suis sortie dehors, il faisait froid, humide, et il pleuvait. Mon soulier droit faisait encore "skwick skwich" de la veille où j'avais mis le pied dans une giga-flaque d'eau sans m'en rendre compte. Ça m'énervait.

Rendue au métro, je savais que je ne pouvais pas me contenter de me jeter dans le premier train venu; il fallait d'abord que j'ajoute -ENCORE- de l'argent sur ma carte de transport...évidemment, vous allez dire, si je mettais plus que 10 pounds à la fois (un aller étant 2,50), je n'aurais pas besoin d'en mettre tous les 2 jours... la machine a failli me bouffer un 10 pounds en lui donnant une valeur de 5 pounds...j'ai pesé frénétiquement sur "Cancel" jusqu'à ce qu'il me rende mon 10 pounds... ouf.

Puis je me suis engouffrée dans le métro bondé, les vitres couvertes de buée, pendant mon heure de transport matinal. Je ne me dirigeais pas vers le bureau; ce matin, j'avais pour mission d'aller dans un collège, partenaire d'un de nos projets, "Roots2Grow". Le projet vaut, si j'ai bien compris, son pesant d'argent: plus d'un million de livres en subvention gouvernementale, si le tout se déroule convenablement. Le problème, c'est ce que collège vient tout faire fouèrer. J'ai perdu presque 2 heures de ma matinée là-bas pour RIEN. R-I-E-N. Toute la semaine dernière, j'avais envoyé des emails au responsable de ce collège, pour qu'il récolte les pièces manquantes pour les dossiers de ses élèves. Elles sont juste 14, et même maintenant, puisqu'il y en a au moins 2 qui quittent par semaine, elles ne sont que 10. Mais c'est un chiard paaaas possiiiiiible d'avoir les petites signatures qu'il nous faut. Ce qui n'aide pas, c'est que les jeunes ne se présentent pas à leur seule journée de cours par semaine...elles s'en foutent, c'est un cours de service à la clientèle / réceptionniste pour les salons de coiffure. À cet âge-là, les filles veulent aller directement en coiffure, elles veulent pas passer par le "front desk" pendant un an avant qu'on leur laisser toucher à une paire de ciseau. Bref... toute la semaine dernière, j'ai appris mes dossiers par coeur (fallait bien, j'ai dû les classer et reclasser au moins 5 fois), et j'ai fait une belle liste bien claire qui disait, par élève, les pièces qui n'étaient pas dans le dossier. Le gars me dit, parfait, je vous donne ça au meeting de lundi matin.

Mon c**, oui!!! J'avais fait une liste d'une trentaine de formulaires manquants... il m'a donné 5-6 feuilles, certaines que j'avais déjà aux dossiers, d'autres qui n'étaient même pas complétées...Eille, il essaie de se convaincre qu'il ne s'est pas pogné le beigne en me donnant ces 5 feuilles-là, et yen a là-dedans qui ne sont même pas signées par l'élève, LA SEULE CHOSE QU'ON LUI DEMANDE!! Bref, j'ai passé 2 heures, avec la fille responsable d'un autre collège (et qui m'a montré comment démêler les dossiers) à m'astiner avec le gars, à lui dire que ça devait être prêt pour mercredi matin, date à laquelle la responsable ultra-super-stiff vient scruter à la loupe nos dossiers, sinon, ils pourraient bien donner leurs cours autant qu'ils voudraient, ils ne recevraient plus d'argent. Il a essayé de mettre ça sur la faute de la terre entière, il voulait que j'aille chercher tous les dossiers au bureau (un plein tiroir de classeur, 1h de métro), pour lui ramener et que les élèves puissent "compléter à la source". Mais quand il me dit qu'il y a 1, puis 3 élèves dans le cours (comme je vous disais, sont pas beaucoup!), et que je lui demande leurs noms pour qu'on s'occupe au moins d'eux, VU QU'ON S'EST DÉPLACÉES POUR ÇA, il me dit "ah non non, j'ai pas voulu interrompre le cours... ils partent en dîner à 13h". DAAAAH!!!!!

Bref, je suis sortie de là complètement dégoûtée, en me disant que j'avais été reviré à l'extrême sud de Londres (je vis au nord-ouest) pour rien...Et juste comme je me disais "bon ça y est, le mal de bloc vient de me pogner", ya un MAUVAIS CAVE qui m'a croisé sur le trottoir en me RENTRANT DEDANS avec une force complètement démesurée... Je vous jure, je ne me suis JAMAIS fait rentrer dedans dans la rue aussi violemment... PIRE, il s'est même pas excusé, ni même ARRËTÉ. J'en ai eu l'épaule engourdie pendant 2min. J'ai pensé le poursuivre avec mon parapluie pour lui en foutre un coup sur la tête, mais puisque j'étais avec une collègue, je me suis dit que ça paraîtrait mal si elle venait à dire "vous savez, je pense que Tania est un peu **impulsive** et **agressive**...".

Puis un trois-quart d'heure pour rentrer au bureau (la journée n'est pas finie, non), là où déjà trois personnes faisait les 100 pas dans la pièce (une pièce à peine assez grande pour contenir 2 bureaux face à face), mon bureau était pris par ma boss, qui parlait au cellulaire debout devant ma chaise, et qui a très mal pris les mauvaises nouvelles que je lui amenais. Quand elle a appelé un gars qui nous aide à préparer les dossiers pour le gouvernement, et qu'elle lui a dit qu'il devait écrire un email suffisamment bête au gars du collège parce qu'elle en pouvait plus, qu'elle passait son temps à l'hopital (elle a été diagnostiqué d'un cancer du sein, elle doit se faire opérer en décembre, et d'ici là, elle fait un marathon insensé pour que tout soit correct pendant son mois d'absence...je l'admire énormément, mais je sais pas comment lui dire qu'elle ne peut pas jouer à la superwoman tout le temps...elle reste au bureau jusqu'à 10h, minuit, 3h du mat desfois), et puis elle s'est mis à avoir les trémolos dans la voix...il était temps pour moi d'aller aux toilettes pour prendre pleinement conscience de ma migraine.

Je reviens dans le bureau, l'assistante de ma boss me dit "tiens, on a besoin d'un double de cette clé, vas nous faire ça!" Euh... et OÙ est-ce que je suis supposée faire faire un double de clé, moi là? Elle savait pas plus que moi, et a eu l'air surprise que je ne le sache pas... Et elle m'a regardé comme une extra-terrestre l'espace d'un instant quand elle m'a donné une lettre à poster, et que je lui ai demandé de quelle couleur était les boîtes aux lettres ici... (elles sont jaunes en France, j'ai pas pris la chance de confondre une boîte à malle avec une poubelle!!! (elles se ressemblent d'ailleurs, sauf la couleur, JUSTEMENT!).

Ça m'a pris 45min revenir au bureau... j'ai erré dans le quartier indien (pâtisseries trop sucrées, restaurants végétariens et marchands de tissus à chaque 3 pas), puis je me suis rendue à l'évidence que je n'en trouverais pas sur cette rue-là (j'ai dû rentrer dans au moins 6 épiceries pour leur demander où je pourrais trouver un "keymaker"... et ne me dites pas que c'est pas le bon terme! mon cerveau est à off, je trouve que ça fait plein de sens!). Puis j'ai changé de rue et j'ai enfin pu passer plus près de la giga-mosquée qui est au coin de notre rue... ça m'étonne qu'ils n'aient pas de problème avec la ville; de mon bureau, la fenêtre fermée, et eux en face de la rue un peu plus loin, j'entends leurs chants de prière à 10h, 12h30, 2h, 4h.... Bon ça ne dure pas longtemps, et c'est plutôt irréel de les entendre... c'est pas laid, mais assez étonnant la première fois, je me demandais d'où ça venait... Finalement, il a fallu que je me rende jusqu'à la prochaine station de métro... mes pieds avançaient tout seuls, méchaniquement, mes jambes ne me suivaient que parce qu'elles étaient bien obligées... *soupir*. Il avait recommencé à pleuvoir, et puisque je ne pensais pas être sortie pour plus de 10min, j'avais laissé mon parapluie au bureau... grrrr...

Puis je suis rentrée au boulot où j'ai finalement pu reprendre possession de mon bureau... le gars du collège m'appelle pour me dire qu'il a pu compléter une douzaine de papiers de plus.. finalement, encore le tiers n'était pas nécessaire...je vous jure, on dirait qu'il ne lit pas mes emails... *soupir*

La migraine devenant de plus en plus envahissante, à 5h pile, j'étais debout avec mon manteau, prête à n'importe quoi pour éviter qu'elles me gardent plus longtemps (elles étaient 3 en meeting, sûrement un peu jalouses de me voir me sauver).

En sortant, il mouillait encore à sio. J'ai été chanceuse avec les métros, pour une fois, je ne les ai pas attendus plus de 5min chaque. Mais, comme je vous l'expliquerai éventuellement, les banquettes sont mal faites dans le train que je prend le plus longtemps, c'est du genre de 1 1/2 place, ou 2 1/2 places, plutôt que 2 ou 3... Ce qui veut dire que, quand j'étais enfin entrain de récupérer de ma journée, bien assise alors que tout le monde était debout (le seul avantage de partir d'aussi loin), ya une madame TROP LARGE qui a décidé qu'elle fitait entre moi et le gars sur notre banquette. Elle s'est écroulée à moitié sur moi, il a fallu que je me tasse, puis que je me tasse encore... finalement, j'ai passé le reste du trajet (un bon 20min) une fesse sur le banc, l'autre dans le vide, à m'accoter sur la banquette d'à côté avec mon bras pour ne pas tomber dans l'allée... DAAAAAAAH.

Puis, home sweet home, j'arrive dans la chambre, et je me mets à faire une Harry Potter de moi, j'étais prise d'une crampe dans le front, je m'écroule sur le lit en maudissant tous les acteurs de cette journée pourrie... Je vais quêter une tylenol à une coloc, ma tête commence à peine à se calmer...quand MA BOSS M'APPELLE. À 19H. MAIS POURQUOOOOI???

Elle voulait changer les plans pour demain. Me faire promener, ENCORE. Je devais passer la journée au bureau, à mettre de l'ordre dans les dossiers pour la visite de la fille du gouvernement...ben non, je dois être au bureau LE MATIN, (2h), puis je dois me rendre à l'aaaaaaautre bout de la ville, au sud, sud, SUD (encore plus que ce matin), genre 30min à partir d'un métro qui est déjà à 45min de notre appart... plus 10min de marche... et elle veut que je sois là pour midi. (on dirait qu'elle a oublié de me ménager une petite demi-heure (j'ai droit à une heure) de dîner dans tout ça...). Puis je vais passer la journée à apprendre sur un autre programme, (les gérantes de salons de coiffure que je vois tous les mercredis), et à comprendre comment LEURS dossiers se gèrent... pauvre petit cerveau... :o( J'imagine déjà ma fin de journée demain, je serai pas à la maison avant 7h encore...

Marre, marre, marre.

Sur ce, je vais aller enterrer mon lundi merdique en écoutant le Tout le Monde en Parle de la semaine dernière... eh oui, on reste connectés à votre actualité même si on est pas mal loin... .

Sur une note plus positive, le patin dans l'aréna disco, hier, c'était vraiment l'fun ;o)
J'avais un bon instructeur, faut dire ;oP J'ai même pas tombé une fois, niania!
J'espère bien qu'on pourra y retourner... ou trouver un endroit moins cher peut-être...ou peut-être même en faire dehors éventuellement! (on peut toujours rêver, dans la capitale de la pluie). Mais hey, yé tombé une bonne quantité de neige plus au nord de l'Angleterre, c'est cool!
Et vous? Je sais qu'à Chicoutimi, il y a déjà un pied... mais ailleurs? (Parlez-moi de neige, ça me fait plaisir tout plein, preuve flagrante que je ne prévois pas en voir de l'hiver ;oP)

dimanche 11 novembre 2007

Vivre à Londres...ou à Rio? ou à Bagdad?

Ça fait une semaine aujourd'hui qu'on vit sous les explosions. Ça pétarade toutes les soirées dès la tombée de la nuit. De 18h à 22h30. Sans arrêt. Une explosion à chaque 2 secondes, parfois plus rapprochées encore.... On devient fous.

Non, ce ne sont pas des bombes. Quoique parfois ça a pété tellement fort que j'ai eu peur que ce soit des coups de fusil...

Mais non, ce ne sont que des MAUDITS feux d'artifices!!!

La semaine dernière, pour une raison inconnue, il y avait environ 5-7 feux d'artifices par jour, samedi et dimanche. Une fête X = feux dans tous les parcs de la région londonienne. Bon on s'est pas trop interrogé, on a évité d'y aller un peu par manque d'intérêt (on a notre dose avec les feux de la Ronde normalement), à cause de la distance à parcourir du centre jusqu'aux parcs en question, et aussi parce que franchement, il y avait plus à montrer à Karine que des feux d'artifices de parc. Pis surtout, il fait froid le soir ici, c't'idée de faire leurs feux d'artifices au début novembre!!

Nous n'étions pas très étonnés quand, ces soirs-là, il y a eu quelques explosions dans le voisinage. Comme je vous l'ai déjà raconté, j'ai failli être embrochée par une fusée projetée à l'horizontale par les ptits voisins d'en face, un soir qu'ils s'amusaient dangereusement avec des feux d'artifices...Puis il y en a eu le lundi le 5. Ah, c'est le "Bonfire Night", qu'on apprend, le "Guy Fawkes Day", le gars qui a voulu faire sauter le Parlement avec des barrils de poudre à canon en 1605, pendant que le roi Jacques Ier était à l'intérieur. Puisque nous n'en avons jamais entendu parlé, cela veut dire qu'il a été capturé avant de réussir, et il a été exécuté.
(http://golondon.about.com/od/novemberannualevents/a/bonfire_night.htm)

Bon mais si le jour est nommé en son nom...les feux d'artifices, est-ce une manifestation grossièrement impertinente d'anti-monarchistes? Le ciel s'illuminant des couleurs flamboyantes de milliers de gens qui honorent la mémoire de Guy Fawkes et ses idées de méchoui royaux?

Il y a même une comptine pour les enfants... Morbide, je vous laisse en déduire par vous-mêmes:

Remember, remember, the 5th of November
Gunpowder, treason, and plot
I know of no reason why Gunpowder Treason
Should ever be forgot

Il paraît que les jeunes ici ne passent pas tant l'Halloween....(bon j'en ai entendu qquns quand même venir sonner à notre porte). Ils font des genre d'épouvantails avec du vieux linge et ils les bourrent de papier journal... Puis ils font le tour des maisons avec leurs épouvantails, en demandant de l'argent pour leur "Guy". Ça servait à l'époque à s'acheter ensuite des pétards. (tiens tiens). Puis ils font brûler le Guy, ils brûlent le Guy!!! (on est dans la vieille Europe, si vous l'aviez oublié!!).

Encore, si on avait eu la paix à partir du 6... Mais non, ça a continué TOUTE LA SEMAINE. Tous les soirs... Avec un sommet atteint vendredi le 9. Pourquoi, POURQUOI??? C'était assourdissant. On était dans notre chambre et on se sentait envahis. Bombardés. Chaque seconde avait son explosion. Et c'était tout près, pas à des kilomètres! Tout le voisinage y allait de leurs petits feux-d'artifices-maisons... Moi j'ai réussi à somnoler tout de même un peu en lisant Harry Potter... Guillaume a eu plus de courage (ah, ce goût de l'aventure!) et il est sorti faire un tour pour enfin mettre une image sur tous ces sons... Avoir enfin un endroit vers où pointer notre poing accusateur!!!

Il y en avait partout...et nulle part à la fois. Je ne témoignerai pas pour lui... Mais le lendemain soir, hier, nous sommes revenus du centre-ville vers 9h, et j'ai pu constaté moi aussi de quoi ça avait l'air... Il y avait des feux d'artifices aux quatre coins du ciel. Sur un cadran, il y en avait à 2h, à 4h, à 5h, à 8h, à 10h, à minuit...Complètement fou! Sur le chemin du retour, j'ai presque eu peur... Ça fusait tout près de nous, et ça éclatait au-dessus de nos têtes... Mais jamais très longtemps à chaque fois, pas assez pour s'installer et regarder pendant 5 ou 10 minutes. 4-5 feux, rien pendant 15min...l'autre voisin prend le relai... ainsi de suite. Alors pendant 4h, tous les soirs, on entend un mélange assourdissant de bruits aigus de fusée qui s'envole, puis d'explosion qui nous éclate dans les tympans.

Ce que c'est? Le Nouvel An indien. Ta da, on a trouvé. Divâlî, Diwali, vous pouvez choisir, fêté le jour de la nouvelle lune de novembre:
"C'est la fête hindoue des lumières, qui se tient le dernier jour du calendrier Vikram, l'un des calendriers hindous utilisés par les Indiens du Nord. Le jour suivant est le début de la nouvelle année appelée par les Indiens du Nord Annakut."
(Merci Wiki! http://fr.wikipedia.org/wiki/Divali)

Évidemment, ils ne pouvaient pas passer leur réserve d'explosifs en une seule soirée.... Fallait...PROLONGER LE PLAISIR. Ce qui fait qu'en ce dimanche soir, nos oreilles ont encore fait les frais de leurs festivités... Nous vivons en plein quartier indien, si j'avais encore des doutes sur l'uniformité du quartier...je n'en ai plus; les Occidentaux sont en minorité. Échanges culturels souvent très intéressants... Mais dites-vous bien que si vous avez des problèmes avec les accommodements raisonnables à la maison, au moins les Indiens de Montréal ne vous pètent pas les oreilles pendant une semaine à faire sauter des feux d'artifices de leurs balcons! Nia!

Changement de sujet, Mateusz a spoté une télévision qui traînait sur le bord de la rue, près d'ici... et l'a dit à Guillaume, qui s'est élancé, nus pieds dans ses running shoes, à la quête d'un écran cathodique. Alleluya, il était encore fonctionnel: nous avons maintenant une télévision d'environ 21 pouces qui trône sur un non-moins-rebut meuble de rangement 2 étages trouvés dans un tas de déchets tout près... Wouhou! On vient de se faire une télévision gratuite!!! Je vais enfin pouvoir fouiller véritablement la culture anglaise... Écouter les nouvelles, les sitcoms... quand on vit entre Québécois-Polonais-Brésiliens, ce n'est pas chez-soi qu'on trouve la meilleure source d'information purement British...

Ah oui et en terminant... j'ai le regret de vous annoncer que nous avons manquer la Reine ce matin; ben oui, j'ai préféré dormir que de respecter mon rendez-vous dominical avec Beth. C'était jour du Souvenir aujourd'hui (petite pensée pour tous les Anciens Combattants, d'ailleurs), et elle était sur Whitehall (la rue de tous les bâtiments du gouvernement) pour une cérémonie commémorative qui avait lieu devant un Mémorial de la guerre. C'était à 10h30, il était 9h50 quand je l'ai appris sur internet, et Guillaume ronflait sporadiquement à mes côtés. Rien à faire, l'ours ne serait pas présentable à la reine dans la prochaine demi-heure (ok, je l'avoue, c'est Miss la Princesse (aka moi-même) qui aurait refusé de se passer de sa douche matinale, même si ça lui coûtait de rater la reine!!!). Ne vous inquiétez pas, l'occasion se représentera... et ce jour-là, comme je l'ai assuré à ma mère (je peux pas jurer là-dessus, c'est au-dessus de mes capacités), je me ferai prendre en photo avec elle...À la bonne franquette québécoise: Bras-dessus, bras-dessous!

mardi 6 novembre 2007

Vivre dans une commune...


L'appartement dans lequel nous vivons est très bien. Quartier résidentiel, cuisine propre et fonctionnelle, belle salle de bain, grande grande chambre (la plus grande de la maison), toute meublée.
Mais il y a des jours, je vous jure, où on aimerait être ailleurs.
La semaine dernière, nous étions QUINZE à vivre ici, en incluant les invités.
Tout en haut, il y a Mateusz (Polonais), Serlini (Brésilienne) sa copine, leur fille Dia et la soeur de Mateusz, Kaya (Polonaise évidemment).
Un demi-étage plus bas, il y a Pietrek (Peter) et Carolina, tous les deux Polonais, et ils hébergent pour quelques jours le frère de Peter et sa femme.
Un autre demi-étage plus bas, c'étaient les Roumains. Dragousz (Roumain) et Katerina (Bulgare), qui hébergeaient à long terme (depuis un mois) leur cousin Kristie (Roumain).
Puis c'est nous, qui vivons dans l'ancien salon, et la semaine dernière nous avions Karine qui dormait sur notre divan.
C'est pas fini: dans le hall d'entrée, il y a une microscopique chambre, qui est davantage une salle de rangement, et là restait l'ami du cousin Kristie, un autre Roumain, Max.
À quinze, nous devions nous partager la cuisine, qui ne comporte qu'une simili-table à pique-nique collée sur le mur (donc le plus souvent 2 places plutôt que 4, car si on tire la table on perd un tiers de la cuisine) et la seule douche, en haut. Par chance, il y a 2 toilettes. Mais samedi dernier, j'ai dû attendre 1h45 avant d'avoir accès à une douche...FROIDE. Le seul truc qu'on a trouvé pour être sûrs sûrs d'avoir la douche, c'est d'aller s'asseoir dans les marches devant la porte de la salle de bain. Sinon, même si nous sommes juste en dessous de la salle de bain et que nous entendons la douche s'arrêter et la porte s'ouvrir, avant même d'avoir pris notre serviette pour se diriger un étage plus haut, c'est déjà reparti, la porte se referme et nous avons perdu notre chance pour les prochaines 20 minutes.
Si au moins ils étaient tous heureux et gentils...*hahaha* Mais bon, à 12 en temps normal, c'est difficile de vivre dans un monde parfait. Dia, la petite de 2 ans et demi, passe son temps à hurler...elle manque d'attention, et elle n'a strictement rien pour s'occuper. Ils ne la sortent pas souvent dehors (j'ai l'impression de parler d'un chien), elle n'a pas de jeux...qu'une poupée et quelques dvds et livres sur des princesses. On pense lui acheter des crayons de cire et un livre à colorier éventuellement... Peut-être que ça l'occuperait quelques fois...
Il y a aussi ses parents, qui sont comme chat et chien la plupart du temps. J'ai appris qu'elle était tombée enceinte de lui puis était retournée au Brésil pour accoucher, puisqu'ils venaient de rompre. Elle semble avoir eu un copain entre-temps là-bas... Lui aussi je suppose. Depuis juillet, elle est de retour à Londres, je crois qu'ils ont voulu se donner une autre chance pour la petite. Mais c'est ultra-passionnel leur truc, ils s'adorent et se détestent dans le même 15min. Ces derniers temps, par contre, je pencherais plus vers la haine... Ils ne peuvent pas s'engueuler dans leur chambre tout en haut, devant la petite et la tante, donc ils descendent dans la cuisine...Juste en-dessous de nous, et c'est très mal insonorisé. Alors on les entend se crier par la tête non-stop, et ça finit par devenir très agressant, les entendre crier F*** YOU, SHUT UP!!! à tue-tête tous les jours. Alors quand il me vient une boule dans l'estomac à force de les entendre crier, Guillaume et moi on se regarde et un des deux dit: "lequel de nous deux met de la musique?" Ou bien on sort prendre une bière... Maudit qu'on est chanceux de pas avoir leur vie de couple, ça a l'air épuisant.
Ya les Roumains, qui viennent de quitter le navire hier matin, qui n'étaient pas un cadeau non plus. Ils fumaient dans leur chambre, et ça sentait partout dans la maison. Ils sociabilisaient jamais (ça m'a pris 3 semaines savoir le nom du cousin qui avait fait éruption dans ma chambre...finalement je pense que c'est parce qu'il parle très peu anglais). On se croisait souvent dans l'escalier étroit, sans se dire un mot, moi et les Roumains. Katerina était un peu plus gentille, mais elle a une voix suraiguë (oui plus que moi) et sa recette préférée consistait à matraquer des steaks avec un marteau en bois pendant 30min un soir sur deux. Le disjonctage n'est jamais loin ici...*hahaha* Quand le marteau s'ajoute à Dia qui crie pendant 10min "TIA!!" (tante) du bas de l'escalier... ouf.
Ya aussi le chien du voisin. Un maudit vieux chien qui reste tout seul toute la journée. Il se prend pour un loup, à notre grand désespoir. De 9h à 17h, il pleure et il hurle à la lune. Il n'arrête presque pas. Notre mur de chambre donne sur leur maison, et nous ne sommes qu'au premier étage, il doit être au rez-de-chaussée, on l'entend très clairement. Ça aussi, ça nous fait flipper desfois. Il le fait en ce moment depuis une heure déjà, j'essaie d'en faire abstraction mais ça marche pas toujours. J'ai déjà essayé de frapper avec le plat de ma main sur notre mur mitoyen. Les larmes me sont venues aux yeux: c'est du béton solide, ça a même pas fait de bruit, et ça a pincé en tabarnouche!!! *hahaha* Je suis sortie à deux reprises pendant la journée pour cogner à leur porte, en me doutant bien qu'ils sont pas là (sinon le chien ferait pas ce bruit-là, ya personne de stable émotionnellement pour pas tuer un chien dans la même pièce que soi qui fait un bruit pareil), mais juste...pour me défouler. Évidemment, ensuite, le chien jappe de manière enragée pendant au moins 20min...Mais au moins, cette fois, je sais qu'il fait du bruit pour une raison... et japper, c'est moins gossant que awouuuuuuuuuuuuuuuuu - ouuuu - ou -ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu.
Là-dessus aussi à 12, il faut le dire, l'entretien n'est pas de tout repos. C'est vrai que depuis qu'on est arrivés on aurait pu faire un peu plus notre part. On tient la cuisine le plus propre possible, la remettant toujours au minimum dans l'état où on l'a trouvé, sinon mieux. Mais la toilette, j'ai pas encore eu le courage, je l'avoue. Pour la cuisine de toute façon, yavait pas grand chose à faire tant que les Roumains étaient là. Toujours des chaudrons sales pas lavés, semi-rincés avec de l'eau graisseuse qui stagne depuis 3 jours... de la bouffe entrain de pourrir sur le bord de la fenêtre...un plein chaudron de soupe là depuis une semaine qui se met à puer... On veut bien se ramassser, mais on ne tient pas non plus à ramasser les autres. Serlini en fait de l'urticaire, c'est une maniaque du ménage, elle ne parle que de ça...et elle chiale tous les jours à son pauvre chum à ce sujet. On le plaint. Mais en même temps, c'est grâce à elle que c'est aussi propre ici, alors... on endure quand elle radote tous les soirs que c'est sale et qu'elle sait plus quoi faire. Maintenant que les Roumains sont partis (hier matin), elle a fait un giga-ménage (elle s'est poussée à bout, s'est fatiguée, et ensuite s'est mise à crier contre son chum qui n'a aucune reconnaissance, c'est sûr), et elle va instaurer de nouvelles règles. Chaque chambre aura sa tâche ménagère hebdomadaire. Je trouve que c'est une bonne idée. Si elle peut arrêter de chialer...
On a maintenant une chambre vide, à louer d'ici le 9, sinon ils vont être dans le trou de 500 pounds. Kaya (la soeur de Mateusz) a déménagé dans la chambre de l'entrée. Les 2 Polonais en visite quitteront demain. Pour quelques jours, on expérimentera la vie à 8. Wow, la paisible vie à huit dans une maison... Le gros luxe ;)

lundi 5 novembre 2007

Mon premier jour au travail





Et voilà!!

C'est fait, j'ai enfin, ENFIN un travail!!
300 cvs, 2 entrevues...1 travail.

C'est une entreprise pas mal jeune, 3 ans en fait, subventionnée en partie par des fonds gouvernementaux (je pense que c'est d'eux d'ailleurs que je reçois une bonne partie de mon salaire! *hahaha*) qui s'occupe d'aider et de conseiller les salons spécialisés dans la beauté/coiffure ethnique.

J'avais postulé pour un poste d'adjointe-administratrice, je me retrouve, sur mon contrat, "Administrator". Wouaaaaa... vous pouvez pas savoir à quel point je vais être contente de mettre ça sur mon cv, ADMINISTRATOR, Salon Strategies, London. C'est pas tout à fait le salaire que je visais, mais c'est décent, ça permettra à Guillaume de ne plus payer le loyer seul, ça nous permettra d'arrêter de compter nos cennes, et même de faire quelques petits voyages. Entk, enfin, on va pouvoir se mettre à VIVRE un peu.

Ce long mois de disette aura au moins eu ça de bon que j'ai enfin su que le niveau de vie d'une étudiante n'était pas si mal que ça (lorsque subventionné grassement par les parents, en plus, ya pas de quoi se plaindre). Mais de tout d'un coup me savoir sans emploi, avec le compte en banque qui descend, descend, descend...jusqu'à ne plus pouvoir descendre davantage... ça, ça fait mal à l'orgueil..et au moral. Ne penser qu'à comment on va pouvoir arriver à survivre jusqu'au prochain mois, ça ramène les deux pieds sur la terre assez vite... Plus de latitude pour aller "sneaker" du côté des nuages.

Je devrais pas parler trop vite, les 2 prochaines semaines ne seront pas faciles... À Londres, on est payés à chaque mois seulement, et franchement, ce que ça peut être long un mois après avoir donné 500 pounds pour le loyer, arrrg!!

Mais bon voilà, on gagnera le double, et même presque, (presque) le triple de ce sur quoi on (sur)vit en ce moment.... Ce qui est franchement agréable comme idée ;o)

Pour en revenir à mon travail, je ne sais pas trop en quoi il consiste, sincèrement... Aujourd'hui, nous sommes allées, ma boss et moi, dans un collège pour recruter des jeunes 16-19 ans dans un cours de "customer care" spécialisé dans la coiffure. Salon Strategies semble faire le lien entre les jeunes et les salons. Ils font aussi des gros happenings de coiffure, avec parades, photoshots, kiosques de salons et de fournisseurs, etc... Le dernier était dans le hall de la mairie de Londres (pour ceux qui sont sur mon facebook, c'est le bâtiment de forme bizarre en arrière-plan de la photo où Guillaume se gratte la tête devant une "oeuvre moderne", un grain de riz noir géant).

Je ne travaille pas demain. Mercredi je la rencontre dans un autre "happening", et vendredi aussi... entk... je vais bien finir par m'asseoir derrière un bureau, mais je sais pas quand...quand elle aura le temps de me dire quoi faire pendant qu'elle elle court partout...on verra quand ce sera!

Merci à tous pour votre support dans ce mois difficile ;o)
Vous avez été super encourageants, et bien patients de m'écouter me plaindre sur mon triste sort de sans-emploi londonienne...

Bon, maintenant je vais avoir le temps de vous raconter des choses le fun, parce que je passe plus mes journées et mes soirées à scanner les sites d'emploi, les uns après les autres, ad nauseum! QUE C'EST AGRÉABLE TRAVAILLER!!! wouaaaahouuuuu!!!