dimanche 27 avril 2008

Départ anticipé des Polos...


Karolina, Piotrek, Mateusz, Serlini, Kaya, moi et Guillaume, lors du souper soulignant le départ de Serlini pour le Brésil
Les "Polos" sont partis.

Pas tous, évidemment; je ne vis qu'avec des Polonais.

Mais le gentil petit couple fraîchement marié qui vivait au-dessus de notre chambre, toujours discret, toujours gentil, a dû plier bagages en catastrophe.

Peter, ou Piotrek, comme vous voulez, a été rappelé par l'armée pour qu'il rentre au pays et fasse son service militaire. Je ne pensais même plus que ça existait en Europe occidentale, mais après tout, en France ils ont encore un service militaire bidon d'une ou trois journées, je ne me souviens plus... Mais en Pologne, ça semble être du sérieux.

J'ai cru comprendre en fouillant sur internet que le parti élu au pouvoir en novembre 2007 envisageait de cesser le service militaire obligatoire à partir de 2011, pour n'avoir ensuite qu'une armée professionnelle...mais d'ici là, toujours à ce que j'ai compris de mes lectures (j'ai oublié de demander à Piotrek), les gens appelés doivent servir 9 mois. (J'ai aussi vu que le service militaire obligatoire avait été aboli seulement le 1er janvier 2006 en Italie!).

Piotrek, et sa copine Karolina, ont donc dû rentrer rapidement, puisque Piotrek était appelé par l'armée; il doit maintenant prouver qu'il est encore aux études, puisque, si je me rappelle bien, il m'a dit que jusqu'à 28 ans, s'il n'était pas aux études, il devait faire son service. En ayant 26, et souhaitant terminer son baccalauréat (licence) en philosophie, je crois qu'il pourra s'en tirer. Mais ce n'est pas en travaillant à Londres qu'il leur fera croire qu'il étudie...

De toute façon, je pense qu'au fond, ça les arrange; elle a une maîtrise en biologie, il a des études universitaires en philosophie (bon, incomplètes, d'accord) et un diplôme en construction, et qu'est-ce qu'ils font, tous les deux, comme boulot, à Londres?

Des ménages. Piotrek dans une école, Karolina dans des hôtels, puis dernièrement au stade tout près. C'est triste pas possible de les voir faire des ménages avec autant de potentiel. Ils sont évidemment payés au salaire plus-que-minimum, 5,70 pounds de l'heure si je ne me trompe... C'est vrai, leur anglais n'est pas très bon, surtout celui de Piotrek; celui de Karolina est acceptable, même si, il y a un an et demi lorsqu'ils sont arrivés, l'un et l'autre ne savait pas un seul mot d'anglais.

Ça nous a pris du temps percer leur coquille; la barrière de la langue était assez grande, et puisqu'ils vivaient tous entre Polonais ici avant qu'on arrive, et que dans le cadre de leur travail ils ne parlent pas beaucoup en anglais, eh bien la conversation devenait très rapidement laborieuse... et donc, s'écourtait d'elle-même. C'est aussi un couple très auto-suffisant, ils sortent ensemble depuis 8 ans déjà, sont mariés depuis la fin de l'été dernier, et restent le plus souvent dans leur chambre à écouter des films, et surtout, à économiser leur argent durement gagné. C'est compréhensible; ils ne gagnent pas beaucoup, et tout ce qu'ils économisent se multipliera par 5 à leur retour à la monnaie polonaise.

Mais dernièrement, et plus encore depuis 2 semaines que nous savons leur départ imminent, nous nous sommes rapprochés. J'ai toujours apprécié Karolina, pour son intelligence, sa curiosité, sa gentillesse (ce couple est d'une gentillesse franchement rare, ça nous prenait parfois au dépourvu!)...elle a vécu 10 mois à Paris pour ses études, et y a appris le français du même coup... évidemment, elle ne comprenait pas grand chose quand moi et Guillaume parlions entre nous, mais ça nous a permis de réaliser que les langues française et polonaise étaient souvent semblables. Lorsqu'on ne trouvait pas un mot en anglais, nous le disions en français entre nous, pour essayer de trouver "la solution"...et souvent, ils s'écriaient "AH! WE KNOW!" et ils nous répétaient le même mot en polonais...franchement semblable à de maintes occasions... Il y a bien eu un roi français en Pologne, mais il n'y est resté que quelques mois (2 ans officiellement, mais il a retardé son arrivée en Pologne le plus longtemps possible...et quelques temps après son arrivée, sa mère Catherine de Médicis lui a écrit pour lui dire que son frère Charles IX était mort et qu'il pouvait rentrer chez-lui pour prendre le trône...alors il s'est sauvé en pleine nuit de son château polonais, sans rien annoncer à ses nouveaux sujets!), donc bref, ce n'est pas la raison des ressemblances linguistiques, je crois...sujet à fouiller.

Nous avons soupé avec eux la semaine dernière pour souligner leur départ avant qu'une de nos colocs parte en voyage, et nous avons pris un verre avec eux hier soir à l'appart pour re-souligner une dernière fois le tout.

Ce que nous trouvions dommage à l'origine, avec eux, c'est que toutes nos discussions tournaient aux alentours de "Nous en Pologne nous faisons ça... " "ah c'est drôle, au Québec, c'est comme ça" "Ah oui? en Pologne, on fait ça aussi"... Bref, vous comprenez le pattern. C'est normal, et drôle, au début, c'est très intéressant une fois de temps en temps, mais quand toutes nos discussions, pendant 7 mois, tournent autour de ça, c'est un peu lassant. Eh bien depuis 2 semaines, ils parlent d'autres choses. Ils parlent d'eux tout simplement, ils parlent de sujets généraux, de leurs familles mais aussi de leur opinion sur tout et rien...et ça nous les a rendu bien plus attachants. Comme si enfin on perçait la coquille et qu'on passait à l'étape supérieure, par-dessus les différences culturelles qui font un sujet de conversation confortable mais redondant.

Hier soir, on a partagé de la salade de fruits (notre souper, un giga-giga-bol de fruits!), puis de la bière (ouf, après les fruits, bof) et des chips, et on a discuté... Guillaume s'est mis à faire des énigmes avec Piotrek, réalisant à travers le tout qu'une bosse sur le front, résultat d'un coup, ça s'appelait "une prune" autant au Québec qu'en Pologne (eh ben!), pendant que je discutais de la famille de Karolina, et que je lui montrais des photos de mon chez-moi du Québec, et de notre voyage en Écosse, et de Paris que nous adorons toutes les deux... Puis, la partie de hockey a commencé, nous avons tenté de les initer mais finalement, on préférait tous discuter un peu encore...

Ce matin, ils courraient partout, distribuant les vivres et les produits cosmétiques, les calepins et les pantoufles (oui, Guillaume a hérité des pantoufles (tatanes!) en cuir de Piotrek!!! (ewww!) Puis est venu le temps du départ, Karolina faisait encore sa vaiselle dans l'évier (je lui ai dit de laisser faire.... qu'on le ferait, qu'ils devaient pas rater leur avion...mais je comprends très bien ce réflexe de vouloir tout faire, tout laisser en ordre, et surtout de faire de petits gestes rassurants et habituels, parce qu'on sait que c'est la dernière fois...), Piotrek descendait leurs tonnes de sacs... On ne savait pas trop quoi se dire, on ne savait surtout pas si un jour, on se reverrait... Alors on s'est serrés dans les bras, on s'est embrassés, on s'est jurés de se donner des nouvelles, on s'est lancés des invitations pour la Pologne, pour le Québec... et ils sont partis.

J'ai voulu fermé la porte, mais elle est défectueuse, et en fait ça reflétait bien mon état d'esprit, ma non-envie de fermer la porte sur eux... j'ai regardé Guillaume, en regardant la porte, la fenêtre givrée à travers laquelle je voyais encore leurs silhouettes de couleurs... et j'ai dit "Ils sont partis...!" Il a probablement eu le même élan que moi, parce qu'il a rouvert la porte et leur a fait aurevoir de la main, pendant qu'ils s'éloignaient dans la rue... ils se sont retournés, ont souri, nous ont refait aurevoir... les larmes me sont montées aux yeux, sans que je sache vraiment pourquoi... Guillaume s'est retourné vers moi, m'a enlacé... ils se sont retournés une dernière fois, ils avaient l'air émus aussi... puis nous sommes rentrés, pour les laisser s'éloigner en paix...

Je ne sais pas trop pourquoi j'avais tant de peine. Ce n'est pas pour l'étroitesse des liens que nous avons tissés pendant 7 mois, parce que, je vous l'ai dit, nous n'avons malheureusement pas échangé suffisamment pour être de grands amis. Je crois qu'il y a une part de moi qui regrette ces gens aux grands coeurs, à la générosité du coeur sans borne, et à tout ce qu'ils semblaient être, derrière leurs maladresses linguistiques. Ils avaient l'air beaucoup plus à l'aise et bavards avec nos colocs polonais, et c'est un mur que nous avons eu de la difficulté à enjamber...Je crois que nous regretterons ce que notre amitié aurait pu être avec des gens aussi gentils...oui, c'est peut-être ça...

Les adieux...


Les aurevoirs, ou plutôt, les adieux, sont un passage obligé, fréquent, pour ceux qui voyagent à long terme, comme nous. Lorsqu'on s'installe ailleurs, on veut tisser des liens, briser la solitude du "nouvel arrivant". On s'accroche, on y met des efforts, et puis enfin, ça y est, on a des copains, on les aime, parfois bien moins que les copains de la maison, mais ça fait du bien de se savoir entourés tout de même. Et parfois on les aime autant que nos amis chers, on se découvre des affinités sur autre chose qu'on ne partage avec personne d'autre, on se tisse un vécu, on partage des souvenirs qui sont inconnus de tous ceux qu'on aime et qui sont loin. Personne d'autre que ceux qui étaient à Paris avec moi à la Maison des Étudiants Canadiens ne saura les soirées magiques que nous avons passé, le sentiment de liberté et de folie que nous insufflait cet air parisien, le sentiment de pouvoir un peu recommencer à neuf, avec des gens qui sont là à cet instant précis pour exactement les mêmes raisons que soi. J'ai bien de la chance d'avoir Guillaume pour partager encore ces souvenirs, ces non-dits. J'ai vu bien des couples en arracher, lorsque l'un(e) était à Paris, et l'autre était resté(e) au Québec... il y a des expériences qui changent les gens de l'intérieur, sans que ce soit notable de l'extérieur... mais nous, on sait.

Et on sait qu'est-ce que le deuil d'un adieu, d'un adieu géographique. La personne vit encore, quelque part, ailleurs, mais on doute qu'on la reverra. C'est la vie qui est comme ça, les océans sont larges, longs, et concrètement, dispendieux à traverser. J'étais paralysée de peine et de déni quand j'ai quitté Paris; je savais que la plupart des gens continuaient le séjour jusqu'à la fin du printemps, et moi, je me voyais dans l'obligation de rentrer. Je devais abandonner tous ces "amis de voyage" derrière moi, et pire, savoir que le plaisir, que l'expérience, que la folie, que le partage, que la fête continuerait sans moi. Je savais aussi que même si je gardais contact avec quelques unes de ces personnes, ce ne serait probablement plus jamais pas pareil; il y a des amitiés qui se fondent sur un lieu, un laps de temps, une obligation d'être là au même endroit et qui se transforme en plaisir, mais qui, sorties de leur contexte, ne trouvent plus leur raison d'être.

Dire "aurevoir" à quelqu'un, lorsqu'on se doute que c'est un adieu, ce n'est pas nécessairement être malhonnête, hypocrite, ou manquer de sincérité; parfois le souhait est sincère, et se dire qu'un jour, on se reverra, ça rassure, ça fait du bien, ça rend le départ moins déchirant, moins mélo-dramatique. En fait, la vie fera le reste; si les deux personnes souhaitent autant se revoir l'une l'autre, ça arrivera. Sinon... eh bien ces gens auront toujours une place quelque part dans mes souvenirs, certains une place de choix, d'autres ne feront que traverser les scènes que ma mémoire aura bien voulu conservées.

Et puis après tout, on ne prend pas la peine de se faire des adieux entre gens qui vivent dans le même pays, dans la même ville, à quelques kilomètres de chez-soi... mais ces aurevoirs communs, banals, sans crainte d'un adieu, n'en sont pas moins parfois les derniers que l'on fait avant que nos chemins se séparent définitivement. Les gens que j'aimais bien et qui ont eu une importance dans ma vie ne croiseront pas tous une autre fois mon chemin, même s'ils vivent si près, comparés à ces amis éparpillés partout à travers le monde...

vendredi 25 avril 2008

Melting-Pot de nouvelles...

Longue semaine, mais elle s'achève bientôt...

5 jours de travail, à répéter 10 fois à chacun de nos partenaires ce qui manque à leur documentation...pour me rendre compte qu'on me renvoit les documents sans y avoir touché, avec les mêmes erreurs et omissions... Ya des jours où j'ai franchement hâte de tout foutre là.


Ma patronne a eu un AVC, une stroke, quelque part entre dimanche soir et mardi matin, je n'en sais rien...on ne me dit pas grand chose ici. Elle était à l'hôpital mardi matin quand elle m'a appelé pour me parler boulot et trucs urgents... c'est bien dommage qu'elle se mette autant de pression et qu'elle ne prenne pas le temps de se reposer... ça ne rendra pas ma tâche facile lorsque viendra le temps de lui dire que je m'en vais... arf... je culpabilise déjà de la laisser avec ce projet ultra-chiant et toute sa paperasse... mais bon...c'est ma faute, mais c'est pas ma faute. Voilà, je prends le blâme de ne pas me rendre jusqu'au bout de mon contrat, mais en même temps... arf. Bon, espérons tout de même que ce ne sera pas la guerre à partir du début mai, et qu'on aura la bonne idée de m'assigner une nouvelle à qui je pourrai montrer le travail au moins une semaine d'avance... (s'ils ne sont pas trop radins et qu'ils ne veulent pas que la panique s'installe à mon départ).

Les Canadiens ont battu les Bruins au 7e match, on essayait de hurler silencieusement dans notre chambre à 3h du matin quand ça s'est fait... On a écouté la partie d'hier contre les Flyers maintenant, et même si j'ai dormi le 2/3 de la game, je me suis réveillée à temps pour la fin de la 3e période où Kovalev a marqué son but avec quelques secondes à jouer, et ensuite le but de Kostopoulos 48 secondes à peine après le début de la prolongation... Le matin, je lis tous les commentateurs pour être bien au fait (et rattraper ce que j'ai manqué en dormant!). J'aimerais bien être à Montréal pour vivre toute cette folie... mais bon... pour l'instant, je n'ai qu'une chose à dire d'ici la prochaine game samedi soir; GO HABS GO!!!


Nous avons acheté nos billets d'avion de retour hier après-midi... Guillaume a bousculé un peu mes indécisions, et il fait bien... j'en suis toujours à me demander si on peut trouver moins cher ailleurs, si on a les moyens de rester aussi longtemps, je jongle avec trop de trucs..et pendant ce temps, les prix des billets augmentent. On a trouvé un prix décent, on restera une belle semaine complète en Grèce, on aura pas besoin de passer par Rome, (non, juste Toronto, BOUH!!!), et on revient... le 10 JUILLET!!!! Et franchement, on a vraiment hâte de revenir, maintenant... Bon évidemment, on a très très hâte à notre voyage, et ça nous fera passer le temps plus vite... mais rentrer, voir nos familles, nos amis, notre chez-nous... ça nous manque énormément... Alors voilà, 10 juillet à 19h50, la gang, à noter sur votre calendrier! ;o)


Londres me pèse, et en même temps, se dévoile plus agréable à vivre que pendant l'automne et l'hiver... Les jardins saturés de tulipes multicolores côtoient des buildings à l'architecture morne et inintéressante...et surtout, trop imposante. Mais près de chez-moi, tous les arbres sont en fleurs... Faut leur donner ça, aux Anglais; ils ont le don de faire des jardins et des aménagements paysagers qui se renouvellent; on pense que la plate-bande de tulipes se meurt puisque les tulipes rouges se fanent... mais 2 jours plus tard, les tulipes roses se pointent le nez à leur place...pareil pour les arbres, après la magnifique rangée d'arbres fushias que je vous ai montré ici, je pensais que c'en était fini du printemps fleuri...eh bien non, les autres arbres du voisinage s'y sont mis, et c'est presque plus joli encore...

Par contre, Londres a aussi ses horreurs et ses désagréments de la grosse ville...

Hier matin, j'ai attendu 25min mon métro sur la plate-forme, regardant les tableaux d'affichage changer de 3 à 10min à 15 min à "all trains cancelled on the metropolitan line". Par chance ma station bénéficie des services de deux lignes qui sont parallèles sur une partie de leur trajet, mais la deuxième aussi avait des délais... Je l'ai pris quand même en espérant rejoindre une station commune plus loin, et de là prendre une autre ligne qui suivait celle que je devais prendre en premier... en chemin, le conducteur nous a annoncé que dû à un engorgement de la station (beaucoup de gens avaient eu la même idée que moi on dirait...), ils FERMAIENT LA STATION!!! Mon train n'allait pas s'arrêter, donc... aaaaaaarg. Je jette un coup d'oeil au plan du métro, essaie de me refaire un itinéraire... je débarque à la station suivante, change de ligne, me rend jusqu'à une station de la mienne... et là, quel train passe, sur les 3 lignes de cette station? Celle de la ligne du départ, qui devait être fermée, mais non, elle roule, et m'amène jusqu'au boulot!!! Daaaaaaaaah! Ça m'a pris presque 2h me rendre au travail ce matin-là...
Mais ça pouvait être pire... En marchant, bougonnant et ne me pressant même plus tellement j'étais en retard, j'ai vu un homme étendu dans un coin, sur le trottoir, les jambes ramenées inconfortablement sous lui, et un homme des premiers soins qui lui prenait le pouls...

En me rapprochant, je me suis rendue compte que l'homme avait la peau la plus grise, et verte, que j'avais jamais vu de ma vie. La réalité m'a frappée, mais elle ne voulait pas faire son chemin jusqu'à mon cerveau, qui refusait d'y croire; il y avait un homme, mort, étendu sur la chaussée devant moi. Et pour l'aider, pour tenter de le ressuciter, il n'y avait qu'un seul homme, et pas deux comme je suis habituée de les voir au Québec, qui m'a semblé bien seul pour tout faire en même temps, ranimer l'homme, appeler du secours, le monter dans l'ambulance (d'ailleurs je n'ai pas vu d'ambulance?!?). Je n'étais pas capable de m'arrêter; il n'y a rien de plus indécent, de plus voyeur, selon moi, que de rester à fixer quelqu'un en détresse quand une personne qualifiée est déjà entrain de s'en occuper - ambulanciers, pompiers, policiers, peu importe. Les attroupements dans ces cas-là me font détester la curiosité morbide des humains.

Et pourtant, pendant que l'idée qu'il devait être mort, et pas seulement évanoui, faisait son chemin; l'intervenant, après avoir testé son pouls, était entrain de découper son chandail. La couleur verte de sa peau m'a resté collée sur la rétine. Depuis quand cet homme était-il étendu là, pour avoir cette couleur?!! Était-il là depuis la veille, tombé dans la nuit et qu'on avait pris pour un itinérant, ou un alcolo entrain de cuver son vin? Ça n'avait pas l'air d'un itinérant... simplement, un homme mi-cinquantaine, en bermudas et t-shirt, donc pas suffisamment habillé c'est vrai, pas un homme d'affaires qui s'en allait au boulot non plus...

J'ai eu franchement peur que l'indifférence de la grande ville ait laissé cet homme mourir. Il y a trop d'histoires ici, de gens qui se font agressés sans que les autres lèvent le petit doigt, de peur d'y passer eux aussi. Des gens qui se font casser la gueule dans le métro, ou dans le bus, et les autres passagers qui regardent ailleurs, prétendant ne rien voir, pour ne pas attirer l'attention de l'agresseur sur eux. Et ils ont presque raison, puisque je vous ai raconté qu'il y avait 2 hommes au moins qui avaient tenté de protéger une femme qui se faisait attaqués, et qui en sont morts sous les coups de poing et de pied.

Alors quand un homme git par terre, apparamment sans connaissance, s'en occupe-t-on?
Rentrée au bureau, ma collègue m'a dit qu'elle était passée 15min avant et que l'homme n'y était pas. Ça m'a beaucoup rassuré, tout de même... Par rapport à l'indifférence des gens. Mais tout de même... ça fait peur, de penser qu'on peut s'effrondrer en pleine rue et que les gens continuent leur chemin comme nous le faisions tous...ma collègue a fait ses études de médecine, et elle dit que la couleur était due au fait qu'il était déjà asphyxié, donc... avait cessé de respiré... Mais que découper le chandail annonçait des mesures plus solides de réanimation... 10min plus tard, mon autre collègue arrivait, et nous a dit qu'il y avait 3 ambulances au coin de la rue. Alleluya. Enfin, on s'activait...il était temps.

J'espère vraiment qu'il n'était pas trop tard... j'ai l'impression qu'il y a une partie de moi qui refuse de croire qu'il était mort et bien définitivement mort. Ça ne peut pas finir comme ça, sur un trottoir, dans l'indifférence de la foule. Et surtout, je refuse d'avoir marché à 2 mètres d'un homme mort sur le trottoir. Trop dur à accepter, un matin, comme ça, bien occupée à me plaindre intérieurement du service pourri du métro, trop dur de se retrouver face à la mort aussi cruement...

Et pendant ce temps, la vie continue... mais par rapport à ça nos problèmes sont vraiment, vraiment, de petits problèmes...

lundi 21 avril 2008

Préparatifs...

Difficile, faire des choix parmi toutes ces merveilles d'Europe!!

Quand je suis arrivée à Londres, j'avais l'impression que ce voyage durerait une éternité.


Mon 4 mois à Paris avait passé comme un éclair. J'étais sur un nuage, dans une bulle, un espace-temps suspendu, à partager avec des gens qui me ressemblaient sans être des amis proches, des gens qui partageaient mon envie d'étudier, de découvrir le monde, mon amour pour la France et pour Paris bien sûr, et évidemment, mon affection pour le vin rouge et les bons fromages français.


J'avais bien sûr les blues de ma famille et des copains laissés derrière...mais je savais que le temps passé à Paris était trop court pour que je regrette quoi que ce soit; profiter de l'instant présent, qui passe, et qui repartira trop vite. On m'harcelait de "quand est-ce que tu reviens déjà??" et je tentais de me montrer aussi enthousiaste à revenir qu'eux l'étaient à me voir revenir... Mais je ne suis pas une égoïste auto-suffisante, loin de là! J'étais simplement déchirée entre une expérience extraordinaire et mon quotidien, routinier soit, mais qui représente tout ce qui m'est cher.


Mon séjour à Londres est différent; continuer de voyager, évidemment, gagner une première vraie expérience de travail, pratiquer mon anglais, et me rapprocher de l'Europe que j'aime tant...


J'ai un peu déchanté; l'Europe a beau être proche, la Grande-Bretagne est désespérément...Une Ile. Et pour sortir de l'île, il faut payer....trop cher pour les pauvres moyens que me laissent mes économies (réservées pour le mois de juin!).


Le temps s'est mis à m'apparaître éternellement long, et pourtant, il passait.


Aujourd'hui, je me rends compte qu'il ne me reste qu'une mois et même pas 2 semaines en Angleterre. Après ça, c'est le retour à ce que j'aime; l'Europe, la culture latine, les découvertes, les nouveaux paysages, et surtout, surtout, les traces de l'Histoire. Un détail qui manque cruellement à Londres, pour mes yeux à moi d'historienne qui ont soif de vieilleries.


Il ne nous reste qu'un mois pour tout préparer, aussi. Et soudain, ça change toutes les perspectives. On panique, on ne sait plus où donner de la tête. On a à peu près arrêté nos destinations, sans être sûrs à 100%. Notre passe de train illimitée est achetée, pendant un mois on peut arrêter où ça nous plaira. Mais la souplesse ultime est un beau rêve, en réalité, voyager au mois de juin en Europe, c'est faire avec beaucoup de contraintes, et des milliers, non, des millions de gens qui veulent squatter les mêmes chambres d'hôtel que nous; ce qui donne le beau jeu aux hôtels... zut. Finies, les négociations serrées avec les gens de la réception des hôtels, comme je l'ai fait à Rome en novembre 2006...là ce sera plutôt; "vous êtes sûrs qu'il ne vous reste pas une chambre? Juste une petite? Allez???? Pitiééééé!!"


Nous sommes sur le point d'acheter notre billet d'Eurostar Londres-Paris. Avant que ce ne soit trop cher. 66 euros ce sera bien assez donner de notre poche, pour un aller simple.


Et aussi...nous nous apprêtons à acheter notre...BILLET DE RETOUR, OUI!!

Nous pensions que les billets étaient trop chers et trop rares Athènes-Montréal, alors Guillaume avait commencé à regarder pour nous faire faire un petit détour vers Rome avant de rentrer...ça aurait été agréable, mais...tout de même un peu cher. Eh bien finalement, je me suis mise à mes recherches moi aussi (Guillaume m'en veut, il dit que j'ai la "touche" pour trouver ce qu'il cherche pendant des heures), et voilà, Air Transat, plutôt que Zoom, nous ramènerait, soit le 5, soit le 10 juillet, d'Athènes à Montréal, petite escale à Toronto (grrrr!), pour un prix raisonnable...environ 650$, c'est malheureusement ce qu'on doit appeler normal ici pour un ALLER SIMPLE.


Alors, le 5, ou le 10? Selon nos calculs, nous arriverions à Athènes le 3 juillet, donc le 5, à moins de sauter une destination (je pense que je mettrais Lisbonne de côté, avec son 10h de trajet Madrid-Lisbonne, et son 14h Lisbonne-Barcelone...quelle horreur... mais Guillaume y tient...hummm), c'est trop peu de temps passé en Grèce. Le 10, ça signifie environ 4 jours de plus que prévu à l'horaire...ce qui veut dire, plus d'argent dépensé.... eh ouais, Guillaume s'est chargé des finances, et ce sera pas facile! :


Une fois calculées toutes les économies que nous aurons accumulées, moins:

- le prix de notre faramineux billet de train (500 euros X 2),

- le prix de notre billet de retour (par chance, ce sera la moitié du 1200$ entrevu à plusieurs endroits),

- petit détail très important, le prix de l'envoi de nos bagages avant nous (on va pas traîner 2 valises pour un total de 60 kilos pendant un mois!), qui avoisinera les 250 pounds (aïe, aïe, aïe!!!!)


Et ce résultat, divisé par les 39-40 jours de voyage... ça nous laisse... attention...environ... 82 euros par jour, À DEUX!!! Vous êtes morts de rire ein là, avouez??? Là-dessus, faut se loger, se nourrir, se déplacer dans les transports en commun, et visiter!! Finie, la vie de pachas en Autriche, à Strasbourg, ou comme notre voyage d'amoureux à Rome; on va sauter les restos, on mangera des sandwichs et des plats préparés à l'épicerie (espérons trouver un micro-ondes sur notre route!!! ;o) ). Ya de quoi angoisser un peu...


Par chance, ce cher Bertrand, à Paris, nous logera chez lui pendant 5 jours....tout l'argent économisé dans son appart sera redistribué dans les jours restants...on pourra peut-être se rendre à 90 euros par jour, woua, les folies qu'on fera avec 8 euros de plus!!! *hahahaah*


Bon, je vous l'accorde, c'est pas très réaliste tout ça....surtout avec mes petits caprices de globe-trotter de luxe qui veut une douche et idéalement, dormir dans le même lit que son chum la nuit. Mais ya moyen, ya moyen...on va jongler avec tout ça...


D'ici là, on doit commencer à lire sur nos destinations, trouver les trucs les plus intéressants, les villes qu'on ne veut pas manquer...et des hôtels dans les régions... où sont les gares, les heures de "check-in/check-out" des hôtels... arf.


Et aussi...je dois annoncer à ma boss qu'à la fin du mois de mai, c'est fini, merci, aurevoir, elle est partiiiiiiiiiiiiiie. Et ça, je sens qu'on va me le faire payer pendant tout un mois....

samedi 19 avril 2008

Entendu ce matin...

Guillaume savourant un café sur une terrasse de Rome, l'an dernier

Guillaume est complètement fou du café. Il en boit normalement deux chaque matin. Il aime particulièrement boire son café bien chaud d'une traite, "caller" son café. (Brrr)

Ce matin, il est un peu grippé. Il me dit qu'il a l'impression, en plus, que le café lui fait un peu tourner la tête.

Logique, et non-accro au café, je lui réponds; Bah, t'as qu'à pas finir ta tasse, franchement!

*Chuchotements de Guillaume*

- Oui...t'as raison...(ceci ne m'étant pas adressé)
- ...
- Ce soir, oui...
- ...
- Pendant son sommeil...
- ...
- Oui, avec un oreiller...
- ...
Moi: - !!!!!

Ou bien chéri développe une maladie mentale, ou bien j'ai totalement sous-estimé la relation fusionnelle qu'il a avec son café matinal...

Édimbourg, la ville

Je m'assagis, je trouve. Les 3 derniers messages sont d'une "courteur" étonnante, venant de moi.
Bon, ce n'est pas une raison pour vous priver de mon récit de voyage en Écosse ;o)

Mes photos ne vous rendront pas l'affection profonde que je me suis découverte pour cette ville. Elle a ce je-ne-sais-quoi d'agréable, de sympathique, de naturel, de brut.

Premièrement, ma joie fut grande en sortant de la gare; adieu la brique, les gratte-ciels, l'hétéroclisme de l'architecture; Édimbourg ressemble à l'idée que je me faisais de Londres, avant d'être bien déçue par le modernisme de cette dernière.

Tout est en pierre grise. Grise, ou beige. Apparente. Bâtiments en hauteur. Avec de jolis toits en pointe. Ou des cheminées, ce qui est bien anglais en soi, mais c'est plus joli, c'est tout.

La ville a un relief très, très particulier. Au centre de la vieille ville, une grosse vallée. C'était un lac auparavant, qui a été asséché au 19e siècle pour en faire un joli jardin (il paraît qu'entre les deux par contre, l'eau stagnante était très peu agréable pour le nez et les yeux). De chaque côté de la vallée, des collines, peuplées d'édifices de pierre. Tout en haut, à droite, le château d'Édimbourg. Et tout à gauche, une grosse colline escarpée (en tant que Québécoise ayant grandi dans un plat pays, je ne me gênerais pas pour dire "une montagne", mais m'étant fait reprendre quelques fois par des Français impossibles à impressionner après leurs Alpes...pfff ;o)).

Voici quelques clichés pris à ma sortie de la gare.... j'ai aimé la ville au premier coup d'oeil.







Bon, rien de très clair encore... Mais vous voyez bien la montagne à gauche, non? Nous sommes grimpés sur la montagne d'en face (cachée par le bâtiment de gauche), qui est beaucoup moins haute, mais qui nous a permis de prendre des photos fabuleuses le lendemain... je vous les mettrai sur le prochain billet.

Pour nous rendre à notre hôtel/auberge, il fallait traverser le pont pour aller dans la vieille ville, et monter, monter, monter... c'est plutôt escarpé. En passant devant un café, il y avait une vieille dame, qui semblait avoir beaucoup de difficulté avec son fauteuil roulant; elle tentait de monter la pente de reculons sur le trottoir. Bonne âme (surtout quand c'est pour utiliser les mu-muscles de chéri), j'ai fait signe à Guillaume; il faudrait bien l'aider un peu la pauvre, elle veut probablement aller au commerce suivant. Il lui propose donc de l'amener où elle veut.

Eh bien notre premier contact écossais, cette bonne dame, elle a décidé de profiter du "lift imprévu"; parlant avec un épais accent, quasi incompréhensible (j'ai compris une phrase sur 10, les autres, je me contentais de les rire, puisqu'elle riait aussi... ya de quoi, on jouait au taxi!! (elle chantait aussi...humm)), elle nous a pointé la direction désirée; à chaque instant, on s'attendait à ce qu'elle nous dise "nous y voilà"; eh bien non, on l'a traîné à travers la ville, pendant presque 10 min!!! On a passé devant notre auberge (tiens c'est là!), monté la pente, traversé 3 rues, tourné 4 fois, pour finalement arriver à un centre qui ressemblait vaguement à un centre d'emploi/bureaucratie et bureau d'accueil. La dame à la réception lui a dit "Bonjour, Mme X, qu'est-ce qu'on peut faire pour vous aujourd'hui?" Guillaume lui a signifié qu'on partait...elle a à peine hoché la tête, sans rien dire, et s'est remise à parler avec la dame de la réception...Ben coudonc, quand on fait une bonne action, faut le faire pour soi, pas pour les autres! ;o)

Bref, je m'éloigne du sujet... notre auberge était bien sympatique, quoique frigorifiante... la température en Écosse, c'est rarement un cadeau, à ce qu'il nous a semblé... Il fait magnifiquement beau les premières (quelques!) heures du matin, puis c'est la pluie, ou une bruine qui tombe légèrement mais sans répit jusqu'au soir.

Sur la rue principale, bordée des deux principales églises de la vieille ville, et qui débouche tout au bout sur le château, il y a de petits passages à chaque 100 mètres; ce sont des escaliers pour se rendre plus rapidement dans les rues adjacentes qui sont situées bien plus bas, puisque nous sommes en haut de la colline.



Le jardin dans la vallée est très joli aussi... mais ça, je vous le montrerai dans les prochains jours...voilà, j'ai décidé que plutôt que de vous faire tout gober d'un coup, maintenant, j'allais alléger mes textes, mettre des photos, et vous faire découvrir un aspect après l'autre, pour que vous aimiez, comme moi, les villes que je visite, couche par couche, jusqu'à faire un ensemble qu'on aime beaucoup, quand on le regarde avec un peu de recul.

Voilà quelques autres photos...je vous le rappelle, encore; je ne pense pas qu'elles vous feront aimer Édimbourg comme nous l'avons aimé. Il faut d'abord accepter le temps couvert qui persiste, et évidemment, sur des photos de voyage, c'est toujours un peu moche.


Et voilà...si c'était à refaire, je pense bien que Guillaume et moi sommes d'accord; on aurait choisi Édimbourg plutôt que Londres. Évidemment, la ville n'est pas aussi grouillante et vivante économiquement, et les emplois auraient peut-être été plus difficiles à dénicher... mais ce que c'est joli, et près de la nature...

vendredi 18 avril 2008

Mr the Prime Minister

Après vous avoir échauffé les esprits hier avec le beau Hugh Grant et son discours patriotique, je ne pouvais vous (ME!) priver du plaisir de le voir célébrer son cran par une petite danse à travers le 10 Downing St., avant d'être surpris par sa terriblement sérieuse assistante...

Juste pour le voir se faire aller le popotin, cette vidéo est très précieuse...mais en plus, la chanson est tellement entraînante, comment résister, humm..? (à la chanson, pas à Hugh, voyons!!)



Bassesses politiques et gastronomie écossaise...

Pour rester dans l'actualité, je vous parle maintenant du très charismatique chef politique de la Grande-Bretagne, et j'ai nommé le ténébreux, énigmatique, sexy... Gordon Brown.

Tant et aussi longtemps que son nom me rappelait la chanson Golden Brown, des Stranglers, ça allait.



Maintenant c'est foutu...il me fera penser à du Haggis.

Dans le Métro ce matin, "bitchage" en règle entre membres du même parti politique, le Labor Party (au pouvoir).

Mr Brown fait en ce moment sa tournée aux USA, serrant la main à qui-mieux-mieux à tous les candidats potentiels à la prochaine présidentielle (j'y reviens dans un instant).

His gloomy day began with an extraordinary attack by Labour peer Lord Desai, who said: "Blair was like champagne and caviar, Brown is more like porridge or Haggis. He is very solid, very nourishing but not exciting."

C'est du couteau dans le dos ça...surtout quand le même homme rajoute: He also branded the prime minister a "worrier" who looked "weak" and "indecisive". Ya pas grand chose qui accote ça par chez-nous, sauf l'acharnement contre le pauvre intello qu'est Stéphane Dion ;o)

Et je tiens à vous expliquer en quoi c'est si insultant, se faire traîter de Haggis.

C'est un plat traditionnel écossais, que je soupçonne être l'ancêtre de notre paté chinois. (Pour les Français, un pâté chinois n'a RIEN de commun avec la cuisine asiatique). Le haggis un plat divisé en trois parties, mais sur le sens de la largeur plutôt que sur la hauteur;

  1. Purée de pomme de terre,
  2. Viande hachée mélangée avec de l'avoine (peut être remplacée par mixture végé/avoine)
  3. Purée de navet.

Alors..ça vous fait pas penser à notre pâté chinois?!? (Petite explication rapido du pâté chinois; au fond: viande hachée; au milieu: maïs en conserve; au-dessus: purée de pommes de terre, appelées patates pilées. Le tout souvent agrémenté de ketchup dans un repas familial sans prétention... hautement impopulaire chez-nous, puisqu'on ne tolère pas que ma mère s'abaisse à cette cuisine "de base" quand elle peut faire tellement, tellement mieux.) Moi la purée de navet, je déteste profondément... la mixture végétarienne mélangée d'avoine était un peu pâteuse, mais pas trop mauvaise, avec des épices assez intéressantes. Quant à la purée de patates... ben...c'était de la purée de patates. J'ai pas détesté, finalement (en boudant un peu la partie de gauche au navet). Guillaume par contre, après 2 repas comme ça d'affilée (oui, ils le servent au petit déj. aussi) en avait plutôt marre.

Alors, selon vous, est-ce que le pâté chinois pourrait venir de nos ancêtres écossais, venus en assez bonne quantité peupler les terres vierges d'Amérique?

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Pour en revenir à la visite de Gordon Brown aux États-Unis, je trouve un peu pathétique, quoique relativement normal, qu'il ait fait la tournée de tous les candidats, et qu'on le voit à la fois souriant et serrant la pince à Bush, Obama, Mrs Clinton et McCain... et les journalistes ont ressorti un cliché d'un de mes films favoris, Love Actually;

But they (Brown & Bush) both put on a smiling, united front as they repeatedly insisted the "special relationship" was getting stronger by the day.

Ça m'a fait pensé à un discours bien cliché, bien mélo, et bien senti qu'avait prononcé Hugh Grant, qui occupait le rôle du jeune et good-looking Premier Ministre (voir ici Tony Blair avec plus de couilles, selon la suite:), réalisant enfin le fantasme du peuple anglais; mettre ses culottes contre ces arrogants d'Américains. Le beau Hugh faisait l'éloge des grandes réalisations et grands personnages de l'Angleterre...mais je vous laisse Hugh le dire lui-même, les Anglais en sont si fiers, que j'ai vu un extrait du discours sur un panneau publicitaire dans le métro:

L'Europe nous envoie ses odeurs de m****


Londoners swamped by Le Stink

Oui, mesdames et messieurs, Londres se fait EMPESTER par des vents venus directement de France. Ces foutus Français puant nous envoient leurs odeurs pestinentielles!!! (c'est pas moi qui le dit, c'est le journal Métro, je tiens à le préciser!).

Oui, effectivement, ce matin, dès que j'ai mis (littéralement) le nez dehors, j'ai senti une terrible odeur d'animal mort (ça résume assez vite, vous voulez plus de détails?). Je pensais apercevoir un animal en bouillie (écrapou) quelque part près de ma porte...puis...dans la rue devant chez moi... puis... ben...voyons... mais cette odeur, elle me suit?!!? "Cadeau" de chien sous mes bottes, alors? Non plus!!! Jusqu'au métro, j'ai dû faire avec les moyens du bord; ie. respirer par la bouche. (moyens très basic)

En sortant du travail, alors que ma mémoire olfactive avait déjà oublié les relents de la matinée, j'ai eu l'explication; ce titre bien Anglais et bien "nous ne comprenons pas que puanteur (Stink) est un mot féminin alors il faut mettre un "La" plutôt qu'un "Le"", bref ce titre expliquait que la grande région de Londres (très grande) s'était réveillée avec des odeurs nauséabondes. Les gens se sont mis à appeler les services d'urgence (ein? en campagne, on se bouche le nez, pourquoi appeler les pompiers??!?)

Eh bien, les autorités ont tenu à rassurer tout ce beau monde, nous expliquant que "the smell was caused by a combination of agricultural and industrial pollution carried from Northern Europe." Oui, nous avons été victimes de grands vents provenant de l'est, chargé de pollution et de mauvaises odeurs européennes, alors que nous respirons habituellement l'air pur, non pollué (c'est leurs mots) de l'océan Atlantique.

Oui, mesdames et messieurs, l'odeur a crée toute une panique, "The Met Office (la police) issued a warning for people not to panic after it was inundated with calls. Thames Water and the Fire Brigade fielded inquiries (...)".

Ouf, il s'en passe des affaires ici! Qui sait, ça aurait pu être un empoisonnement de l'air des vilains terroristes, ou pire, une BOMBE PUANTE!!!

Durée prévue de l'odeur d'animal mort: 3 jours.

Va falloir que les Britishs s'habituent à l'épandage de bon fumier... *hum*


lundi 14 avril 2008

Petits plaisirs pour les sens...

Du parc St. James, vue sur le Buckingham Palace, résidence officielle de la Reine...
qu'elle nous interdit de visiter l'hiver, puisqu'elle y est! (humphff!)


Le retour au travail n'a pas été de tout repos...

Mais le retour à la maison a été très agréable...

Rangée d'arbres tout en fleurs d'une riche couleur fushia.

Les narines qui frétillent à force de tenter de capter l'odeur subtile qui virevolte avec la brise.

Le soleil qui perce les nuages après une journée où se sont alternés pluie et beau temps (et gros nuages pour le petit vingt minutes que j'ai passé à l'extérieur pendant mon heure de dîner).

Le bruit d'un marchant de glace ambulant avec sa sirène qui évoque tous les plaisirs glacés de l'été (il faudrait bien que je le trouve et que je l'arrête, un bon jour...c'est si rare dans ma campagne natale des marchants de glace ambulants...)

Et juste avant de rentrer, j'ai un aperçu très agréable des arbres dans la rue derrière notre appartement; de grands arbres couverts de pompons blancs, qui donnent l'impression que les arbres sont recouverts de ouate (euh pour les Français... coton facial? *hahahahahah* ouuff c'est moins poétique soudain!)

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Vous avez sans doute (hum!) remarqué mon changement de style...


Je tenais simplement à vous avertir que ça pourrait changer encore...je me cherche *hahaha*


Même si j'aimais beaucoup les couleurs de l'ancien style, elles ont fini par me tomber royalement sur le coeur....et puis c'était pas évident, je crois, de lire du blanc sur vert... et vu la quantité de textes que je mets ici, j'ai voulu épargner vos yeux et vos méninges ;o) Voilà, c'est plus aéré, plus facile à lire... mais c'est MOOOOCHE!!! *(Merci tout de même Véro pour tes compliments...mais c'est pas encore tout à fait à mon goût....mais merci beaucoup quand même ;o)) Bon voilà, je trouve ça un peu fade... et la petite maison (asiatique? un phare?) en haut à gauche...bof. Il fut un temps jadis où je faisais mes sites web moi-même en html.... mais voilà, il y a près d'une décennie de cela, et je dois aussi avouer que les "frames" n'ont jamais été mon fort, alors pour un blog, c'est pas gagnant... Alors je vous demande d'excuser les changements de style, s'ils venaient à survenir (tout d'un coup, ein, paf!).

dimanche 13 avril 2008

Mme Tussaud (billet tout en image!!)

La semaine dernière, nous sommes allés rendre une petite visite (dispendieuse!) à Mme Tussaud, véritable institution en ce qui a trait aux statues de cire (bon c'est pas comme si la compétition était très forte non plus!)

Le billet d'entrée est normalement de 25 pounds pour un adulte. Lorsqu'on vient directement du Canada, ou des États-Unis, cela représente la rondelette somme de 50$, ou même un peu plus. Ce qui, en soi, est t-o-t-a-l-e-m-e-n-t scandaleux. Mais j'avais trouvé un petit encadré dans un journal à potins (ma lecture quotidienne, vu que j'essaie d'éviter maintenant tout ce qui est sanglant avant 9h le matin), qui offrait un billet gratuit à l'achat d'un autre plein prix... Ça revenait à 12 pounds chaque, c'est tout de même cher, mais "la pilule passe mieux".
L'exposition débute avec une grande salle remplie de "célébrités", hollywoodiennes et anglaises. Morgan Freeman (très réussi), Kate Moss (frileuse), Naomi Campbell (la panthère), Jean-Paul Gaultier (honte à moi, je n'arrivais pas à mettre un nom sur ce visage!), Brangelina (eh ouais, pourquoi séparer leurs noms ein, soyons aussi kitsch et paresseux que les médias) (d'ailleurs Brad est un échec retentissant, quelle déception! - ce qui n'a pas empêché certaines visiteuses de lui tâter le derrière), Jennifer Aniston (on devine qu'il y a eu un déplacement de statues il y a quelques années...*hum*), Tom Cruise, Nicole Kidman (magnifique) (étrangement, à moins de 3 mètres de distance l'un de l'autre), John Travolta (manqué), Britney Spears (grimpée sur un poteau de danseuse, la tête à l'envers, et qui RESPIRE, oui!! ça fait peur!!), etc, etc...

Voici un petit extrait de nos folies "reconstitution de rencontre avec les stars";




Remarquez à quel point chéri est galant, se préoccupant de la température corporelle de la chétive Kate Moss, et à quel point Nicole Kidman est plus vraie que nature... petit chanceux, il a réellement l'air de poser avec la grande et belle Nicole ;o)

Puis il y a une petite pièce "Charlie's Angels", un de mes films cultes (et cu-cul, oui oui!), et j'ai eu un grand plaisir à jouer la "troisième Angel"... Mes idoles de Girl Power!!! *hahahaa*

Puis suivait une salle remplie de "personnages de films", Johnny Depp dans les Pirates des Caraïbes (s'il ressemble réellement à sa statue, et ça semble très ressemblant... eh ben en vrai il est aussi bavant qu'en photo.... hummmmm :D), le gigantesque Incroyable Hulk, Indiana Jones, Superman (le seul et unique, authentique, Christopher Reeves... celui qui fut, dans mon enfance, l'homme de mes rêves et mon futur époux, oui!!!! Dans mes rêves, il m'amenait à l'école tous les matins, en volant ;oP), James Dean (petit!), Elvis (raté...zut), John Wayne, Nicolas Cage, Robin Williams...

Puis venait la salle des sportifs, avec Mohammed Ali, Tiger Woods, Lance Armstrong, David Beckam, et tout plein d'athlètes que je ne connais pas du tout... Nous avons tous les deux pris des photos avec Tiger Woods, tentant de lui montrer dans quel angle putter... ;o) Très amusant (photos prises expressément pour mon père, évidemment ;o))

Puis venait enfin le clou de l'exposition... et j'ai nommé...

LA FAMILLE ROYALE, oui, mesdames et messieurs, j'ai rencontré, en personne (j'évite l'expression "en chair et en os", *hahah*), tous les membres de la famille royale. Vivants, et trépassés. Ils y étaient tous; la reine mère (celle de Beth II), Sa Majesté Son Altesse Royale (vaut mieux donner trop de titres que pas assez...*hahaha*), son mari-accessoire (il paraît que non, mais j'aime bien penser que oui) le prince d'Édimbourg, son A.R le Prince de Galles, sa mal-aimée d'épouse (en tout cas, moi je me demande ce qu'elle fait là!!), le fabuleux 2e héritier du trône Williams et son frère qui commence à être pas mal good looking lui aussi, le fêtard prince Harry, et Diana, qui était un peu en retrait en face du portrait "familial", un peu tristounette du regard et des lèvres pincées, mais elle y était. Vous aurez constaté à la première photo de ce billet que je suis très à l'aise avec la royauté - ça doit être parce que je les ai étudié et que je connais tous leurs petits secrets *niafniafniaf* J'ai aussi fait une "bine sur l'épaule" à la reine, mais j'avais trop le fou rire, alors elle n'a pas très bien sorti... tant pis, je garde celle avec la pose officielle et réservée...NE PAS TOUCHER LA REINE, PROTOCOLE, PROTOCOLE GUILLAUME!!

Puis venaient les icônes de la peinture, de la science et quelques uns de la musique; Einstein, Van Gogh, Picasso, les Beatles (j'ai touché à Paul, wooow! *hahaha*), Christina Aguilera (quessé qu'elle fait là?...bon vous verrez que Guillaume a préféré ne retenir que son atout principal...*hum* on voit où les gars regardent...) et Freddy Mercury (rock on!!), pour ne nommer que ceux-là...






Puis se sont enchaînés les hommes politiques et religieux, Castro, Arafat, le Pape (le vrai de vrai, JP2!!!!), le Dalaï-Lama, Poutine (avec sa gueule d'enterrement que j'ai sans succès tenté d'illuminer un tout ptit peu), Bush (extrêmement peu ressemblant, mais ça ne m'a pas empêché de lui faire des grimaces), Blair (beaucoup plus bel homme que Gordon Brown!), et tout plein d'hommes politiques des temps passés; JFK, Reegan, Tatcher (femme, scusez!), Churchill, Lincoln, Washington, etc, etc, etc... Ce fut plutôt drôle de poser avec eux...mais je dois remettre à César ce qui revient à César: Guillaume est bien meilleur improvisateur de "postures hilarantes en compagnie de personnages célèbres"... c'est donc pour ça que vous le voyez plus souvent que moi... ;o)




Ah oui, tiens...et je vais terminer avec le bout "dégoûtant" de l'exposition: après un petit 2min dans un labyrinthe très noir rempli d'acteurs qui sont là juste pour nous faire peur (les maudits!), il y a une petite expo sur des trucs crades... Et la pièce qui selon moi vaut le plus le détour est la lame de guillotine qui a servi à trancher la tête... de Marie-Antoinette!! Tout de même assez impressionnant à voir... et assez épouvantable!!! (voici donc la lame et la dame, lorsque sa tête tenait encore sur ses épaules....)




Puis, pour motiver un peu le prix ahurissant des billets, on a eu droit à un petit tour de train; on se serait cru en plein Walt Disney, il y avait des mannequins très réels qui bougeaient dans tous les sens...une espèce de reconstitution de l'évolution de l'histoire de la Grande-Bretagne, d'Élizabeth Iere à aujourd'hui... très joli... mais plutôt court.

Et ensuite, le clou du spectacle (hum!), un petit film animé, projeté sur le plafond d'un gros dôme, et plus particulièrement adapté pour les enfants.... bref, franchement pas intéressant, mais ce n'était que 8 minutes...une éloge peu subtile du "les stars sont essentielles, sont magnifiques, sont géniales" (comprendre; merci aux célébrités d'être venues poser pendant des heures pour qu'on fasse leurs silhouettes).

Et voilà! C'était ma visite chez la très célèbre Mme Tussaud... l'exposition n'était pas très bien organisée, les mannequins étaient souvent placés trop près l'un de l'autre, ce qui rendait difficile la "pose de photo avec la célébrité"... et il y avait tellement de gens, même un lundi après-midi d'avril, qu'on avait pas le temps d'examiner le travail de moine des concepteurs de statues; c'était plutôt du "hop on prend la photo! hop on s'en va et on laisse la place au prochain!" Et l'explication du processus de conception des statues...est à la fin. Ce qui prouve bien sûr que les responsables savent très bien que les gens veulent d'abord se faire photographier... et qu'ils se foutraient de la conception au tout début... (comme la Chapelle Sixtine qui est tout au fond et à la toute fin du musée du Vatican...tout le monde court jusqu'à la Chapelle, et ensuite, on peut plus retourner sur nos pas!! faut savoir...zut!). Bref...plusieurs lacunes... et le soulagement de n'avoir pas payé le plein prix... d'ailleurs, je ne vous le recommande pas tant que ça!!

dimanche 6 avril 2008

Week-end of Tourizzzz-mmmmm

Je vous lâche plus, ein? Vous avez même pas le temps de tout lire, je gage ;o)

Mais bon, j'ai tout plein de choses à vous raconter, je commence à me sentir davantage en exploration de pays qu'auparavant, puisque notre temps est maintenant compté ici (ohh oui ohh oui!!!)
Avant-hier, j'ai traîné chéri (traîné est un gros mot, il s'est laissé entraîné de bon coeur, vous saurez pourquoi) au "Borough Market", aussi appelé "Marché d'arrondissement". Nous aimons tous les deux beaucoup trop la bonne bouffe, ça nous perdra (fromages, fromaaaaaaages).
Rendus au métro, on voit tout plein de policiers qui nous barrent la route. Automatiquement, je pense à la flamme olympique qui passera par là le lendemain matin, et je demande au policier s'ils sont en préparatifs/pratique. Il me dit avec un petit sourire que non, c'est plutôt la demi-finale de foot (soccer). Bon... ok...pourquoi le détour alors?

On nous fait traverser la rue... je regarde du côté du Wembley Stadium (regardez-le comme il faut, en 2012, je crois que c'est là qu'auront lieu la plupart des compétitions, oui, à moins de 10min de où j'habite!)... et je vois une MARÉE DE MONDE. Le match venait de se terminer, et les gens se précipitaient en VAGUES vers le métro... des dizaines et des dizaines de minutes d'attente en perspective simplement pour avoir la chance d'arriver sur le quai... arrrrg.





Et le pire, c'est que plutôt que de nous laisser entrer par l'entrée du côté, pour éviter cette foule, on nous demande de descendre avec eux, et de se mêler à eux, pour que tout le monde soit orienté de la même façon. Bordel. Jetez un oeil à la foule... Et remarquez l'ingénieux procédé des chevaux gérant le débit de la foule... ce que Guillaume a appelé des "tournéquestres" (elle est pas pire celle-là, non? Entk en comparaison avec d'autres qu'il fait parfois...*hum*....*hahaha*). Quand les gens ont le droit de passer, les chevaux se mettent face à la foule, et restent de marbre pendant que les milliers de gens passent de chaque côté...impressionnant de stoïcisme... (ou d'entraînement de haut niveau!)

Puis nous sommes allés à London Bridge, là où était le Borough Market... et là, nous sommes devenus fous (de gourmandise!). Le principal intérêt de la chose étant, évidemment, les dégustations... comme un marché de Nouvelle-France dans le Vieux-Montréal (qui n'a lieu qu'une fois par année, bouhouhou), où on peut goûter produits du terroir, fromages, huiles d'olive, charcuterie, pains, biscuits, gâteaux, chocolats fins, confitures, jus de fruits frais...
Nous sommes revenus avec; 3 fromages (un Comté, un Maréchal, et un Brie de Meaux), un pain à la levure de soda, une bouteille de jus de pomme et rhubarbe (mmmmm!!), des olives mixtes pleines de bonnes épices, du chocolat (celui qui m'a attiré était au cidre de pomme et à la canelle... mais il y avait aussi "gin & lime", "Coffee & Tia Maria", "Cherry", etc...), des saucisses de toutes sortes pour Guillaume, et des boulettes végé pour moi (mais des boulettes de luxe ein, carottes, coriandre, zeste d'orange, soya, courgettes...).
Le marché fermait, nous nous sommes mis à courir dans tous les sens pour finir nos achats et goûter à tout ce qui restait... j'ai testé de l'huile d'olive extra-pure à l'orange, au basilic, à l'oregon, au citron, aux truffes, du vinaigre balsamique sucré aromatisé à la tangerine, aux framboises, etc, etc, etc... Puis il s'est mis à pleuvoir, alors nous nous sommes réfugié (on choisit ses refuges, ein!) dans un pub "Georges" (le roi bien sûr...lequel? euh...), pub à plafonds bas, poutres apparentes, coins exigus, tabourets disparats... Très sympathique.
Et nous sommes rentrés profiter de nos trouvailles....les fromages étaient exquis, les chocolats goûtaient tous la même chose (Guillaume s'est demandé s'ils riaient de nous en leur donnant tous des saveurs différentes, mais bon.....celui qui m'avait décidé à acheter, au cidre de pommes et à la canelle, en valait vraiment le coup, au moins!), mes boulettes de grano étaient délicieuses, les saucisses de Guillaume ne l'étaient pas du tout... Nous avons presque fini les olives ce soir, accompagnées de cidre Super Strongbow (7.5%, wouhou!), du fromage (assez intéressant le mélange avec le cidre!), du riz et du poulet indien avec sauce coconut (ça, et le cidre..je vous recommande pas).
La soirée, nous l'avons passé à planifier notre voyage en Écosse... et jusque là, ça va plutôt bien, mis à part peut-être les yeux plus grands que le chrono de Guillaume ;o) S'il n'en tenait qu'à lui, nous passerions d'Édimbourg à Stirling à Aberdeen à St. Andrews avant de revenir à Édimbourg... je doute que nous arrivions à faire tout ça avant la tombée de la nuit (conduire en Écosse en sens inverse dans le noir, on préfèrerait éviter!), mais on verra en temps et lieux...

Hier, après un réveil plein de surprise (LA NEEEEEIGE!!!!!), nous sommes partis à la découverte de la Tour de Londres (vous savez, la chanson Dans la prison de Londres, dadadadidadadadam....). En chemin, nous avons constaté le peu d'expérience qu'ont les enfants anglais en matière de bonhommes de neige de qualité (quelle horreur!!! un tas de neige avec de la peinture rouge à la place des yeux, nez et bouche!!!)
Le coup d'oeil sur mes arbres préférés en fleurs était magnifique aussi, mais je vais vous donner un petit répit des photos les concernant, vous allez en avoir marre avant moi ;o)

Puis nous sommes arrivés à la Tour de Londres... Ça fait des mois que nous voulons y aller, mais faute de temps, de motivation à se lever tôt le matin, et faute d'argent (14 pounds l'entrée...maudit, 30$!!!), nous reportions toujours la visite à la semaine d'après... Je suppose qu'aujourd'hui la neige m'avait suffisament motivé à sortir dehors tôt, et à midi trente, nous étions partis (wow!!). 1h30 nous étions en face de la Tour de Londres, à attendre la prochaine visite guidée...

Quelle excellente idée d'attendre pour cette visite... il faisait un froid de canard dehors, mais la visite en valait la peine...c'est un Beefeater qui nous a accompagné à travers les différents bâtiments de la Tour de Londres (en fait, il y a un total de VINGT TOURS, oui oui!!!)

Il nous a raconté plein d'histoires drôles sur la Tour de Londres...notamment que les Beefeaters vivent sur le site même, avec leurs familles... Qu'au soir, toutes les portes sont verrouillées, et que tous les Beefeaters (hommes respectables et âgés!) se mettent À POIL!!!! (image désopilante évidemment). C'est réellement un petit quartier dans les murailles; les gens ont des fleurs et des plantes en pot à l'extérieur de leurs maisons, ils accrochent leurs vêtements sur des cordes à linge... et derrière le guide, sur la photo du haut, vous voyez la maison du docteur, qui est toujours là en cas où un des résidents aurait besoin de soins... ils ont pensé à tout!




Ce château a été bâti pour Guillaume le Conquérant, devenu roi en 1066 après avoir conquis l'Angleterre (c'était un Normand, oui oui, un Français! C'est pour ça quen pendant quelques siècles ensuite, la langue officielle de la cour d'Angleterre était le français, langue des nobles, et que quelques mots viennent du français).
C'est aussi là que sont conservés les joyaux de la couronne britannique... J'y ai vu "La Première Étoile d'Afrique", montée sur le sceptre royal, plus gros diamant taillé au monde, plus de 500 carats... j'en bavais, je vous jure, c'était une pure merveille. Il y avait aussi les différentes couronnes, la toute petite de la reine Victoria, et d'autres, dont celle qu'a porté Élizabeth II lors de son couronnement...il y avait aussi "La deuxième (!) Étoile d'Afrique", giga-diamant lui aussi, tout ça agrémenté de rubis, saphirs, émeraudes, etc... Le plus enrageant? Mis à part le fait de ne pas avoir le droit de prendre de photos, c'était.... LES TAPIS ROULANTS. Oui, ils ont trouvé le procédé le plus cruel qui soit pour des "contemplateurs" comme nous; ils ont mis les vitrines, et de chaque côté, devant et derrière, des tapis roulants, pour éviter que les gens profitent trop longtemps de la vue... En fait, c'est pour éviter les attroupements, nous le savons bien... Mais c'est E-N-R-A-G-E-A-N-T!!! Alors... nous avons satisfait notre envie de contemplation autrement; nous passions devant tous les bijoux... puis nous prenions le chemin inverse sur le sol fixe (tout de même, ils nous ont laissé ça!), et nous refaisions le tapis roulant...encore, et encore....et encore ;o) Puis, quand le tapis s'est vidé... nous nous sommes mis à reculer dessus... ou à marcher lentement en sens inverse... les yeux toujours fixés sur... le plus gros diamant taillé au monde *hahaaha* Une pure merveille.... mmmmmmm...

Puis nous avons visité les armures royales, dont celle d'Henri VIII, prouvant son embonpoint.... Les salles d'emprisonnement aussi, couvertes de graffitis d'anciens prisonniers, graffitis datant d'aussi longtemps que 1540, des prisonniers politiques, des prêtres, des accusés de sorcellerie... il y a une carte du ciel complète d'ailleurs, dessinée sur le mur... Nous avons aussi vu la chambre où les deux petits princes ont été gardé, et probablement assassinés... 9 ans et 12 ans, deux frères, le plus âgé étant l'héritier du trône... peut-être tués par l'ordre de leur oncle, qui voulait leur usurper le trône... (et qui y a réussi d'ailleurs)... On ne sait en fait ce qui est arrivé d'eux, puisqu'ils ont disparu... c'était au 14e siècle je crois. Au 17e siècle, lors de travaux de rénovation, on a retrouvé les ossements de deux enfants, enterrés dans un coin du terrain, sous un escalier... ces ossements ont été transportés à Westminster pour rejoindre la mausolée royale.... triste histoire... c'est bien pour ça qu'en France, la reine mère était nommée régente, parce qu'elle est bien la seule qui n'aurait jamais pensé assasiner son propre fils, et de toute façon elle ne pouvait prendre sa place...
Puis nous avons jeté un petit coup d'oeil aux corbeaux du château, qui sont là par superstition depuis Charles II (1660...1685?). Quelqu'un (?) lui a dit que si les corbeaux qui y habitaient quittaient le château, la monarchie tomberait... alors, par décret royal, ils sont depuis ce temps obligés de conserver 6 corbeaux au château... Alors, combien de corbeaux ils gardent absolument là-bas? 6? Mais non... 7 ;o) Tsé, d'un coup qu'un mourrait dans la nuit, quelle horreur!!!



Nous avons aussi vu l'endroit où Henri VIII a fait assassiné 3 de ses femmes... les exécutions publiques avaient normalement lieu à l'extérieur des murs, mais pour ses ex-femmes, des reines, ils ont au moins eu la décence de leur trancher la tête dans la cour intérieure, à l'abri des réjouissances publiques...ou du mécontentement??



Bref, si un jour vous passez par la Tour de Londres, ça vaut le détour, même à 14 pounds la visite... ;o) Mais prenez la journée au complet, parce qu'il y a une tonne, une TONNE de choses à voir...
Puisque la flamme olympique passait toute proche, sur le Tower Bridge (celui que vous voyez derrière), nous avons eu l'idée d'interrompre notre visite quelques minutes pour aller observer son passage des murailles extérieure...

On a dû attendre 30min après l'heure prévue pour son passage, je suppose que c'est à cause des problèmes qu'ils ont eu tout le long du parcours... Ils n'ont bloqué le pont qu'à la dernière minute... étrange.... puis des dizaines de policiers sont passés en motos... toujours pas de trace de la flamme.... un bus à ciel ouvert avec des gens qui dansaient... semblant d'enthousiasme.... on voyait de loin les drapeaux tibétains et chinois, dangereusement proches...on espérait ne pas assister "live" à des batailles rangées sur le pont... Finalement, les gens se sont mis à crier... signe que la flamme approchait... Cris mélangés, d'enthousiame et de désapprobation... Un troupeau de coureurs se sont frayés un chemin à travers la foule. Des gardes de sécurité chinois, des dizaines de policiers en jaune avec casque de vélo (probablement afin de provoquer moins de colère que des habits anti-émeute...).... et au milieu, minuscule, presqu'impossible à voir... une flamme... coureur invisible.

Ça a passé en 20 secondes. Et pouf, c'était fini. On a pas saisi l'ampleur du problème, puisqu'on avait pas vu les nouvelles encore... mais on a compris en revenant à la maison. Les batailles dans les rues, les gens qui essayaient d'arracher le flambeau aux porteurs, les extincteurs.... Pfff... Je suis tout à fait contre l'attribution des Jeux Olympiques à la Chine. Je suis tout à fait contre la répression du Tibet. Jusqu'à un certain point, je pense que c'est bien fait pour la "face" des Chinois. Vous avez ce que vous méritez.... Mais ces pauvres porteurs du flambeau, ces pauvres athlètes qui s'entraînent depuis 4 ans... qui n'ont parfois qu'une chance dans leur vie pour atteindre le sommet... Eux n'ont pas à payer pour ça... Je vous conseille cette vidéo pour voir de quoi ça avait l'air ici à Londres... En attendant, voici la photo que j'ai réussi à prendre, si vous cherchez la flamme, j'ai rendu la tâche plus facile pour vous en l'encerclant de rouge...*hahahah* J'ai dû l'agrandir plusieurs fois et la chercher comme dans "Où est Charlie?".. ;o)

Y NEIGE!!!!!!!!!!


Incroyable!!!!!!!!!!

Il y a moins d'une semaine, je dégoûtais tous les Québécois avec mes arbres en fleurs, les jonquilles et les tulipes...

Ce matin, à travers le tout petit trou de mon rideau, je voyais que le ciel était blanc...bon, une autre journée de pluie, ou du moins, nuageuse....

Guillaume était réveillé depuis une quinzaine de minutes, installé devant son ordinateur.... j'ouvre les yeux; c'est l'heure où la flamme olympique part de Wembley, à 15min d'ici, mais il fallait des billets pour assister à la mini-cérémonie du départ (elle fera le tour de Londres aujourd'hui). Zut, mauvais timing... tant pis.

J'ouvre les rideaux, ne m'attendant à rien...

PUIS, SURPRISE TOTALE; LE SOL, LES ARBRES, TOUT EST RECOUVERT D'AU MOINS 2 POUCES DE NEIGE!!!!!!!!!




Les enfants sont tous dehors ce matin, il y en a déjà 4 qui poussent une giga-boule de neige... bon ils ramassent presque toute la neige qu'il y a par terre dans la cour arrière, mais c'est pas grave...les pauvres, ils n'ont pas eu de neige de l'hiver... Alors ils ont bien le droit de faire un bonhomme digne de ce nom ;o)

Nous, on ira probablement se promener dans les bois, dans une petite heure... il continue de neiger, mais ce sont de minuscules flocons, il faut bien regarder pour les voir... mais tout de même, ils sont là...
Juste pour vous montrer le contraste, voilà quelques photos que j'ai prises cette semaine, pour vous montrer les arbres en fleurs dans mon quartier ;o)

Les deux photos du dessus sont juste à côté de chez moi, la première presqu'en face de notre appart (ce qui veut dire que je passe dessous avec émerveillement tous les jours), et la deuxième, la magnifique rangée d'arbres fushia, j'ai les narines qui frétillent allègrement pendant la minute exquise où je les longe.... bonheur olfactif assuré ;o)

Et ces trois-là, c'est au St. James Park, au bout duquel est le Buckingham Palace... je vous le montrerai davantage la prochaine fois ;o) (Et pour la dernière photo, on a fait le tour du plan d'eau juste pour lui, il était magnifique au soleil couchant... ET LÀ IL NEIGE!!!!!!! YOUPPI!!!!!)