lundi 29 octobre 2007

Comment devenir un fonctionnaire... en 274 étapes faciles

Aujourd'hui, c'était la journée des examens de la fonction publique du Canada pour les "aboard, London" en Angleterre.

Le premier examen était à 8h30. Il fallait arriver 30 min d'avance, pour avoir le temps de se faire identifier par le "bouncer" en cravate à l'entrée, lui faire comprendre nos noms (Leduc et Guillaume étant les plus difficiles), s'installer, se faire lire les directives, etc. Alors selon nos tristes calculs de la veille, il fallait qu'on se lève à 6h du matin, qu'on parte à 7h, 15min de marche vers le métro, 30min de métro, environ 10min jusqu'à l'Ambassade. Finalement, avec peu de retard sur notre horaire, nous partons à 7h10. Il fait encore nuit noire, la lune bien haute dans le ciel....on constate que l'hiver est à notre porte, et que le jour tarde de plus en plus à se pointer le bout du nez. Rien pour réveillez les marmottes que nous sommes. On se bouge les fesses quand même, question d'arriver le plus près possible de 8h.

8h03, le drapeau gigantesque du Canada est en vue, et des gens sur le trottoir qui attendent. Le temps qu'on approche, ils étaient entrés. On espérait qu'ils ne nous aient pas fermé la porte au nez. Eh bien non, par chance, on entre et on se présente au comptoir de la réception. "Bonjour, nous sommes là pour les examens de la fonction publique!" "À quelle heure étiez-vous attendus?" "Humm..mais 8h monsieur, l'examen est à 8h30, on nous a dit d'arriver 30min plus tôt"........."Eh bien monsieur madame, il semble que vous n'ayiez pas été avertis, mais nous AVONS RECULÉ L'HEURE CE WEEK-END, IL EST SEULEMENT 7H05 DU MATIN!!!" DAAAAAAAAAAAAAH!!!!

Ce qui veut dire qu'on s'est levés à CINQ HEURE du matin, on est partis à 6h, et là, avec un déficit d'une heure de sommeil, on avait une heure à perdre avant de pouvoir commencer nos tests... AAAH!!! Évidemment, on a pas la télé ici, on n'écoute pas la radio, et le site de nouvelles que je consulte le plus souvent est cyberpresse....puisque VOUS changez l'heure une semaine plus tard que nous....BEN ON LE SAVAIT PAS!!!!

La journée commençait mal, et s'annonçait plutôt ardue pour nos petits méninges endormis et légèrement endoloris....
Premier examen: Examen de recrutement des diplômés, 8h30.
Il est à noter que le terme joliement tourné dissimule une réalité bien plus effrayante: un vrai test de QI. 55 questions à choix multiples (noircir les cases...arg ça me rappelle mon secondaire!), 90 minutes top chrono pour y répondre.
Au menu: association de mots (espérer - crainte, haine - sourire, persévérance - espérer, sourire - larme, haine - crainte...facile, HEIN?), évolution de formes géométriques (losange noir + ligne diagonale avec un ptit bout de demi-cercle au bout, donne losange blanc avec ptit bout de triangle au bout, le tout viré à 90degrés....donc rectangle carrelé jaune et vert avec une limette à l'intérieur, ça donne dans la case d'après...??(ok ça c'était une exagération, mais pas loin tout de même!)), suite de nombre (2,4,8,21,37,...? arf il y en avait de tellement difficiles!!) et le pire, les formules... ils vous énoncent un problème pendant 10 lignes (genre dans les plus faciles: Marie fait 6 rapports en 2 jours, Paul prend 1/3 plus de temps pour le même nombre de rapport. À eux deux, combien leur faudra-t-il de temps pour faire 22 rapports? TROUVEZ LA FORMULE CORRESPONDANTE: 22x[1/3(6/2)+(6/2)], 1/3+[22x(2/6)], (6/2)+(6/2)x1/3, etc...). Ils veulent pas la réponse, ils veulent la formule, et c'est bien pire!!

(Voir la pratique de ce test, que j'avais réussi haut la main avec un résultat de 33 bonnes réponses sur 40 questions, 82%, alors qu'ils ne demandaient qu'une note de passage de 60 (Guillaume a eu un résultat similaire...on était sûrs de passer ça (presque) les doigts dans le nez!):
http://www.psc-cfp.gc.ca/ppc/grt_practice_test_info_f.htm

Ce test-là nous a grillé les cellules du cerveau, j'vous jure... les questions du vrai test étaient beaucoup plus difficiles que celle du test de pratique, et elles deviennent de plus en plus dures à mesure que l'examen avance; conséquence, si vous prenez trop de temps pour les questions faciles, et que vous en sautez quelques unes....n'imaginez surtout pas que vous aurez le temps de terminer l'examen ou de revenir vérifier... pfff... On a répondu aux 10-15 dernières questions *totalement à l'aveuglette*, moi sans même commencer à lire les problèmes...Je me suis jetée sur les associations de mots, les seuls problèmes qui sont rapidement résolvables... mais pour les formules, rien à faire.

On est sortis de là en se désolant d'être aussi câncres, persuadés que nous venions de rater notre carrière dans la fonction publique...

Mais ce n'était pas terminé!
30min plus tard, examen de jugement situationnel (http://www.psc-cfp.gc.ca/ppc/sjt_317_f.htm). Là, ce qu'ils testent, c'est votre capacité à bien travailler en équipe, et à gérer les problèmes qui surviennent en milieu de travail. Pour chaque situation, 5 choix de réponses, parmi lesquels il faut dire laquelle est la plus efficace façon de réagir, et la moins efficace. Après 50 mises en situation, je commençais à pomper contre les maudits employés qui faisaient du trouble dans les travaux d'équipe....*hahaha*. DEHORS! OUSTE DE L'ÉQUIPE! Maaaais non, il faut dire "Gentils gentils, nous organisons une réunion d'équipe pour réévaluer les fonctions et les tâches de chacun", la réaction la moins efficace étant "je demande à mon collègue qui n'a pas remis sa partie pourquoi il m'a effrontément menti en disant que c'était "presque prêt" et je fomente un complot avec les autres pour l'éjecter de l'équipe", *genre*.

Un dîner plus tard dans le café "L'apostrophe", très frenchy, où les sandwichs ont tous des noms de villes françaises (Lyon, Paris, Chambord...ah, la France!) mais où il faut commander son sandwich en disant "Cawwwcawwssonnn'" pour avoir le hummus-roquette-noix de pin grillés Carcassonne et que les Britishs au comptoir nous comprennent (scandaleux), on était de retour pour le dernier examen, de loin le plus facile, celui de la "compétence en communication écrite"(http://www.psc-cfp.gc.ca/ppc/ppc_wcpt_f.htm). Mais je vous jure, parfois, on était insultés parce que ce n'était pas toujours mal formulé pour nous tester....les textes qu'on devait lire (et parfois reformuler ou corriger) étaient écrits par des Anglais, c'est presque sûr... Vraiment enrageant, quand on pense qu'ils essaient de ménager notre petit francophone sensible, nous flattant dans le sens du poil en lisant les instructions de l'examen en FRANÇAIS (pénible, pééééénible!!), mais qu'ils sont pas capables d'écrire leurs foutus examens de compréhension de texte dans un français correct!

Voilà, c'était ma montée de lait.
À la fin du dernier examen, j'ai fait ma têteuse, comme toujours quand vient le temps d'imaginer qu'un jour, je pourrais faire la formidable et épanouissante carrière de fonctionnaire du Canada. J'ai retâté le terrain, j'ai mis dans ma poche le nom de la 2e fille qui s'occupe du recrutement (n'ayant jamais plus entendu parlé de la première), et je compte bien lui signifier que j'existe dans les plus brefs délais. Entre-temps, je dois m'habituer, comme me l'a fait remarquer Guillaume (je suis tellement désespérée que je m'en rends plus compte) à arrêter de dire "ah non mais vraiment, je prendrais n'importe quoi...non non, mais n'importe quoi..vous savez, N'I-M-P-O-R-T-E--Q-U-O-I".
Ça fait effectivement un peu pathétique, et surtout, désespérée, alors que voyons, tout le monde sait que j'ai un potentiel phénoménal, les jobs pleuvent, j'ai un quotient intellectuel (selon facebook...*hum*) de 142 (est-ce que je peux remplacer mon résultat du test de ce matin par celui de facebook????), bref, je suis une employée géniale, venez me supplier de travailler pour le gouvernement, allez!

En attendant, j'ai une entrevue demain après-midi....
Ça a pas l'air d'être la job du siècle (réceptionniste / vendeuse de portes et fenêtres si j'ai bien compris...mais j'suis pas sûre), mais ça paye décemment, je vous en redonne des nouvelles!!!

dimanche 28 octobre 2007

Chercher du travail à Londres...

Maintenant installés, et Guillaume qui a commencé à travailler, je dois me mettre moi aussi à la recherche d'un emploi...

Vous le savez, je suis diplômée (du moins, j'ai le diplôme du bacc encadré dans ma chambre, mais j'attends toujours celui de la maîtrise...*soupir* c'est long corriger 175 pages) d'Histoire. J'ai toujours su que ce serait un peu plus difficile se trouver un emploi avec des études en Histoire qu'en ayant étudié en Marketing au HEC, disons. Mais j'ai décidé de suivre mes passions, et j'ai pu voir, cet été, qu'à Montréal ce ne serait pas facile d'avoir un emploi épanouissant pour mon cerveau et réconfortant pour mon porte-feuilles à la fois.

Et bien à Londres, on dirait bien que c'est pire.

Récit-choc de mes désillusions londoniennes: (encore du remâché pour certains, ne vous découragez pas de venir sur mon blog, les prochains billets seront du tout nouveau tout frais!)

En une semaine, j'ai envoyé plus de 200 cvs par courriel... En une fin de semaine, 75....et le lundi... deux appels. Deux minuscules appels, pour 75 cvs... ARG! Là-dessus, il y a une 'agence' de placement pour professeurs, qui m'a demandé, super enthousiaste, de leur envoyer mon cv et de m'inscrire sur leur site web....pour réaliser, une fois sur leur site...que le SEUL, le SEUL ET UNIQUE emploi disponible, pour un site qui dit couvrir les jobs d'enseignement à travers LA TERRE ENTIÈRE... c'est un poste de prof d'art dramatique. Oui, d'art dramatique. Je m'en vais leur apprendre à pleurer de découragement, moi! Donc bref...fausse alerte.

Un peu plus encourageant cette fois, une agence que m'a recommandé les Polonais ici... c'est pour du travail de bureau, mais hey, c'est pas si mal...j'ai désespéré de trouver un boulot épanouissant dans un musée ou comme prof...ah ça veut pas dire que je continue pas d'appliquer... mais en attendant, faut que je renfloue mon compte en banque, alors... J'ai eu une entrevue, je leur ai prouvé que je tape vite au clavier (en anglais c'est un peu plus lent qu'en français, que 70 mots/minute, quelle honte!). C'est tout de même mieux que la moyenne... ils m'ont fait signé un contrat où ils me garantissent un merveilleux 7,50 livres/heure, en espérant pouvoir miser sur ma vitesse de dactylo pour me trouver un emploi épanouissant et mieux payé (!!!) que la moyenne. Wow, génial, enfin une aptitude supérieure aux exigences londoniennes!!

Bon j'ai l'air un peu 'aigrie', comme ça... C'est que toutes les réponses que j'ai reçu jusqu'à date par courriel sont négatives, c'est un peu décourageant...mais je ne lâcherai pas pour autant, c'est moi qui les aurai à l'usure, pas l'inverse!! Guillaume et moi on a un r-v le 29 octobre à l'ambassade du Canada, pour les examens de la fonction publique...évidemment, comme toute chose à la fonction publique, les résultats sont extrêmements longs à sortir.... je pensais (j'en croyais pas mes yeux) qu'ils sortiraient en mars 2008...finalement, il paraît que ça prend 6 semaines (ah ah les coquins, ils veulent qu'on soit soudainement surpris par leur rapidité!!)... D'ici là, ce sera Noël... puis les vacances de janvier....ah bah oui. Qui sait, peut-être qu'on m'acceptera enfin en février au poste d'officier des frontières (ou de l'immigration? Je me rappelle même plus du poste pour lequel j'ai appliqué...bah, peu importe, tant que je peux écrire sur mon cv 'GOUVERNEMENT DU CANADA', je peux bien passer la moppe s'il le faut)..

Je suis allée à une journée-carrière jeudi dernier à l'hôtel de ville de notre banlieue... Après 30min là, je savais déjà que je perdais mon temps... Police, pompiers, armée, supermarché du coin, compagnie d'assurance bidon où il faut aller soi-même chez les clients vendre nos produits... et plusieurs écoles pour nous proposer, à nous chercheurs d'emploi, de poursuivre notre formation pour nous donner davantage de chances de trouver! Non, merci, ça va, assez pour moi, si avec une maîtrise je trouve pas, j'irai pas encore réchauffer les bancs d'école pour le fun! Bref le seul employeur intéressant était le métro de Londres, qui était là pour les 16-19 ans... Tsé juste pour vous dire, quand je dis aux gens des kiosques que j'ai une maîtrise, ils me regardent avec compassion, presque, en me disant 'ouais, évidemment, on a rien pour toi ici'. Sauf le métro..qui m'a dit d'appliquer, que le métro cherchait spécifiquement des 'Graduates' dans les prochaines semaines... Je suis allée sur le site en sortant de là-bas, et idéalement, il aurait fallu que j'aie un diplôme en finances, en logistique du transport ou en marketing... Il me restait l'environnement, auquel j'ai appliqué... Je sème, je sème...j'ai hâte de récolter...

L'agence de travail de bureau m'a rappelé cette semaine... Il était 9h10, Guillaume est en congé pour la semaine alors on dormait encore, pour une fois... Ils me disent 'bonjour, c'est pour un travail débutant aujourd'hui, à 10h... réceptionniste.. (ah, bah, pourquoi pas, en attendant!). Jusqu'au 9 novembre (mouais, ça sera pas long que je vais devoir trouver autre chose...). 7 livres de l'heure, à 30min de bus de chez vous.' Là les brumes de mon cerveau commencent à se tasser, je dis, sans vouloir faire la capricieuse 'vous m'aviez pas écrit *sur mon contrat* que ça ne pouvait pas descendre plus bas que 7,50?' 'Oui, mais vous comprenez, on pensait pouvoir miser sur vos 'typing skills' pour vous avoir un meilleur salaire, mais réceptionniste, ça ne fait que du 'front desk', accueillir les clients, c'est tout... donc c'est 7.00.' Grrr.. Et là, probablement inconsciemment et dû à ma déception, j'ai dit 'Et si je dois m'absenter lundi prochain le 29 pour aller à l'ambassade du Canada, est-ce que ça pose problème?' Elle a dit que oui, puisque c'était un contrat à aussi court terme (à qui le dis-tu), ils ne pouvaient se permettre d'envoyer qqun qui savait déjà qu'il devait s'absenter... mais que ce n'était pas grave, elle me rappellerait lundi prochain (elle a rien compris) pour m'offrir d'autres postes.

Après avoir raccroché...je me suis senti affreusement coupable. Je venais de refuser un emploi, moi qui chiale depuis un mois que personne ne m'en offre. Puis j'ai fait le calcul, 7/h de 10h à 5h30, ça fait même pas 45 pounds/jour après avoir enlevé le dîner. Donc moins de 250 par semaine. Donc 1000 par mois, le même salaire que Guillaume, à travailler 40h/semaine. Ça fait 12 000 par année, ça. 12 000! C'est dans les plus bas salaires que j'ai vu depuis que je cherche. Et cette agence n'a que ça à proposer, j'ai vu leurs offres d'emplois. Néanmoins... 250 x 3 semaines, ça aurait quand même fait 750 pounds... Ça aurait vraiment fait du bien. Bref, tout ça pour dire, après avoir refuser une job merdique, je suis rongée de remords.

Ah et c'est pas tout! Mais non, parce que je ne fais que ça de mes SEMAINES, chercher des emplois, j'ai cherché plus que ça! Je me suis fait rappelé par une autre agence, ça m'a pris 1h15 juste me rendre là en transport en commun, et rendue là j'ai appris que tous les jobs de cette agence était dans les environs... plus proche de 15min, plus loin de 15min... *soupir*. Pas grave. Encore là, beaucoup, beaucoup de jobs à 12-13 000 par année. Le gars les skippait pour moi, ce qui me rassurait un peu... Je ne suis pas la seule qui espère qu'avec une maîtrise je suis capable de gagner plus qu'un salaire miteux qui ne demande même pas d'avoir un secondaire 5. Il y avait quelques jobs relativement intéressantes, une qui demandait un vendeur pour des comptoirs de cuisine et de salle de bain...eh he, c'est ce que j'ai fait pendant 4 ans chez Sears, je gagnerais avec plaisir 25 000 pounds pour faire ça!

Après être allée à cette agence, je me suis dirigée vers les bureaux d'une autre agence, celle-là spécialisée dans les candidats qui maîtrisent une deuxième langue...tous les emplois qu'ils affichent sont assez intéressants, et mettent un de mes (rares) points forts ici: le FRANÇAIS (les autres points forts ne semblant pas être très considérés...). Après avoir appliqué à plusieurs de leurs emplois sans réponse concluante, j'ai décidé d'aller les voirs en personne, comme pour les autres agences... Donc après la première agence (1h15 de transport, 2,50 pounds l'aller), je me rends à celle-ci... Ça me prend un bout la trouver, la porte n'est pas bien indiquée, par chance j'avais pris l'adresse exacte. Finalement, elle est verrouillée, je pèse sur le bouton du bureau (on se croirait dans des bureaux secrets, ya le nom de l'agence tapé à la dactylo sur un petit bouton), et je me présente à la réceptionniste, qui semble avoir un *fort* accent français. Je lui explique en anglais pourquoi je viens, elle me demande si j'ai un r-v... Je dis non, mais j'espérais les voir pour discuter de leurs opportunités d'emploi...je lui demande en même temps 'Vous parlez français?' sans qu'elle daigne me répondre, et elle continue en anglais en m'expliquant que je dois avoir un r-v, et pour avoir un r-v, je dois envoyer mon cv pour un emploi affiché sur leur site. Je lui dis que c'est déjà fait, elle dit d'attendre entre 5-7 jours, et qu'ils me contacteront s'ils sont intéressés pour prendre un r-v... %(*$(!*%

(La journée était pas terminée, j'ai visité le quartier Soho ensuite, mélange de 'Red Light' et de Quartier étudiant chic... tout dépendant d'à quel point on s'enfonce dans le quartier...humm...Puis je suis rentrée à l'appart, 1h de transport et 2,50pounds, puis on est allés rejoindre les assistants d'enseignement pour prendre une bière à 6h30 (2,50), qui n'étaient pas là, alors on s'est fait passé un lapin..mais on a mangé les meilleurs nachos de ma vie et un bon souper dans un pub, et on a bu dans...3 pubs différents, Guillaume et moi...*hahaha* On était encore juste les deux, mais on est revenus pompettes et joyeux (2 pounds le retour, 12 pounds, 24$ de transport en une journée, juste pour du métro!).)

Je ne sais pas si vous voyez le vilain cercle vicieux dans lequel je suis plongée... J'envoie mon cv sans cesse, mais je sens que si je pouvais me vendre en personne j'aurais peut-être une petite chance de plus..Mais quand j'essaie de me présenter en personne, on me revire de bord... Pareil quand j'étais allée dans 2 musées un après-midi....les 2 fois on m'a dit d'aller appliquer par internet, ils ne voulaient même pas prendre mon cv même si je leur tendais à bout de bras... DAAAH!

La 2e agence (celle des comptoirs) m'a rappelé hier matin pour me dire parler d'une job, j'avoue que j'ai pas compris le titre du poste (ça doit être du travail de bureau)...il m'a dit, 8h à 5h (si je dois être là à 8h et que c'est à 15min de son bureau, donc à 1h30 d'ici, et que je suis à 15min de marche du métro..wouhou! Mais hey, il faut ce qu'il faut), 25 000/année, donc déjà plus dans mes intérêts (ça les dépasse mon grand, vas-y!), il m'a demandé si je voulais qu'il postule pour moi... J'espère être rappelée, une petite entrevue, même si ça marche pas, ça me remonterait le moral un peu...

Mais le pire, c'est quand je suis allée à une AUTRE journée carrière spécialement pour les Gradués, cette fois-ci... Je me suis dit, hey, c'est PARFAIT, enfin des emplois motivants, et enfin je vais pouvoir les voir en face! Je vais enfin me vendre un peu... J'arrive là-bas, pas tout à fait convaincue que ça sert à quelque chose, mais déterminée à faire tout ce que je peux.... Je fais le tour des kiosques... je sais pas par quel bout commencer. La plupart des compagnies, je ne les connais pas... Au Qc, je sais ce que fait IGA, Brick, Pratt & Witney ou...vous voyez le genre. Là-bas, rien du tout. Alors je me présente aux kiosques en demandant quelles sont les opportunités d'emplois qu'ils offrent... (après réflexion, ce n'était peut-être pas la bonne façon se procéder...après m'être faite répondre plusieurs fois: Mais vous, que cherchez vous comme emploi? La réponse innacceptable étant 'N'importe quoi?'). Puis ils m'énumèrent, parfois, les opportunités. Les autres fois, ils me demandent ce que je cherche, et je dis...euh....communication, marketing, ressources humaines? (il n'y avait évidemment RIEN de culturel là-bas). On me dit..d'accord, quelles études avez-vous? Euh...maîtrise en histoire? Parfois, on me dit 'ok, on peut sûrement vous trouver qqchose...' et d'autres fois...'ah désolé...il nous faut qqun qui a des études en finances'...(ce qui arrivait souvent). S'ils étaient intéressés, on continuait, tout allait bien...jusqu'à ce que je dise 'j'ai un visa vacances-travail, est-ce que ça peut fonctionner?' *IIIIIIIIIIIIIIIINNNN* EXIT TANIA! Ah ben oui...vous saviez pas ein, vous non plus, que tous les employeurs intéressés par les gradués semblent leur faire signer des contrats de 2 ans, systématiquement? Ils donnent une formation béton, mais en échange, faut rester là 2 ans. Mais si mon visa ne me permet de travailler en Angleterre qu'un an, qu'est-ce qu'on fait? ON EST ÉLIMINÉ!!!

Alors qu'est-ce que j'ai commencé à faire après une quinzaine de kiosques? 'If I have a master degree in history, would it fit somehow in your company?' Réponses possibles: 'Aaah non désolé' / 'Of course, sure!!' Là je les arrêtais presque immédiatement: 'Ok, and if I have a working & holiday visa, is it ok? I am allowed to work for a whole year, but then I would need to be sponsorised to have a work permit'. (Me suis renseignée). Et là, merci bonsoir, c'était la fin de la plupart de mes conversations avec les 'kiosques' (à noter: les employeurs ne sont pas là...là aussi, ils ne font que parler de leurs entreprises, parfois, PARFOIS ils prennent nos cvs, mais la plupart du temps ils disent d'aller s'inscrire par internet sur leur site, pareil comme si je m'étais pas présentée à la journée carrière).

Je suis revenue complètement débinée... 2h passées à me faire refuser..même par Bombardier, VOUS IMAGINEZ? Quand même une compagnie de chez-soi veut pas de moi parce que je dois rester à leur emploi pendant 2 ans (hey, je peux continuer en revenant chez nous!) ici... Pire, j'ai failli me faire tuer sur le chemin du retour...je déconne pas là! J'étais presque rendue à la maison, il me restait 30-40 mètres à faire... je vois une bande de jeunes, 11-15 ans entrain de fumer en rond devant une bâtisse près d'ici...soudain ils se mettent tous à courrir en riant, mais comme s'ils avaient peur, et ils se cachent derrière les bâtiments environnant... je trouve ça un peu bizarre, je continue d'avancer.... 5 secondes après, un feu d'artifice cheapette (le genre qu'on achète dans les dépanneurs à la St-Jean) fuse à 10 mètres de moi, juste où j'étais 15 secondes avant. Sérieux... j'avais qu'une rue à traverser pour être enfin dans l'appart, mais je me suis cachée derrière un mur quelques secondes avant de traverser, parce qu'ils continuaient d'en envoyer... J'ai enfin compris pourquoi tous les soirs on entendant toujours 5-6 feux d'artifices exploser. On s'était dit en premier que c'était (excusez l'idée préconçue et saugrenue) que c'était les musulmans du coin qui envoyaient des feux à la tombée du jour pour fêter le ramadan (il doit être fini le ramadan en ce moment par contre non?). Finalement non, ce sont une gang de jeunes twits qui se procurent des feux d'artifices je ne sais comment et qui en envoient de manière totalement non-sécuritaire tous les soirs...

Bref... le désert de la recherche de travail n'est pas encore franchi... Je continue de me croiser les doigts!

Chercher un logement à Londres...

(Avis à mes correspondants habituels, ce billet est une retranscription légèrement améliorée de ce que vous avez déjà reçu par courriel...je vous le dis, pour vous éviter une relecture, comme si la première n'avait pas déjà été assez longue...*hahaha*)

La première chose en arrivant dans un pays étranger, lorsque l'on compte y rester pour une longue période, c'est de se trouver un logement décent (ou pas si décent que ça, en autant qu'on ait un toit sur la tête, parfois!).

Après avoir trouvé par internet, la veille de notre départ, une auberge qui semblait potable (et surtout, qui offrait les nuitées les plus abordables), nous sommes partis à sa recherche dès après avoir posé les pieds sur le territoire anglais. Mais le site web avait tout de même ses désavantages: notamment le principal, celui de ne pas noter l'adresse de l'auberge... *hum*. Seulement le métro le plus près (pff et encore!), puis ils disaient de les appeler une fois arrivés là, parce que, service hors pair, ils offraient de venir nous chercher en voiture à la station de métro! Eh bien, première chose que nous faisons, nous achetons une carte d'appel pour pouvoir les contacter, et pour sauver du temps, avant même d'entrer dans le métro (après être sortis de l'aéroport). Première mauvaise nouvelle: après de multiple essais, nous devons nous rendre à l'évidence: le numéro de téléphone ne fonctionne pas.

De là commence l'errance de deux touristes nouvellement arrivés en terre étrangère, pendant 3 longues heures, 3 aller-retours, 2 tournages en rond et 4 bras en compote (30kg de bagage chacun, ha ah! j'ai beau avoir un chum galant qui traînait plus que son lot de bagage, le silence a fini par régner entre nous deux, afin d'éviter tout risque d'accrochage...par chance, nous étions tous les 2 d'accord là-dessus...*hahaha*).

Finalement, 3 heures plus tard, crevés et affamés, nous avons trouvé la BONNE STATION de métro et ensuite, je ne sais plus par quel miracle, le BON numéro...et nous nous sommes installés dans l'auberge de jeunesse, dans leur meilleure chambre (4 lits plutôt que 6 ou 8, une salle de bain et une cuisine juste pour nous).

Là commençait le plus difficile: la recherche d'appart, qui s'est avérée extrêmement éreintante et...décourageante... (mais moins bizarre, par chance, qu'à Paris! Pas d'exhibitionniste, pas de névrosée..mais de la CRASSE!!!!). (Par contre, à Paris, j'avais eu la chance (!) *hum* d'être seule et donc de faire bien pitié en masse, ce qui m'avait permis de me trouver une place gééééniale pour vivre, la Maison des Étudiants Canadiens, en allant pleurer un peu aux bons responsables...étant maintenant bien protégée par un chum/bodygard, je ne fais plus pitié du tout... *hahaha*)

Bon alors... on a épluché les annonces sur internet pendant des jours, et on avait enfin, finalement, suffisamment de 'comeback' pour se faire une soirée-visites.

Le premier appart était super clean, neuf, 3 chambres totalement rénovée..mais celle qu'on nous proposait était trop petite, 6 personnes sur une seule salle de bain et une petite cuisine, et surtout, c'était pas mal loin de tout (Guillaume pouvait aller travailler à pied, moi j'étais dans la zone 5, le centre-ville étant dans la zone 1... arf).

Pour se rendre au 2e appart, ya fallu marcher une bonne demi-heure...plus on marchait, et plus on se disait...no way, pas question, c'est bien trop loin...MAIS...on avait rendez-vous, valait mieux en voir trop que pas assez, question de se faire une idée sur ce qui nous était offert pour le prix que nous étions prêts à payer...Vaut mieux savoir tout de suite si nos standards sont trop élevés pour nos moyens... finalement, c'était une maison à partager avec les 2 proprios, 2 frères indiens, la chambre voisine à la nôtre occupée par une femme d'Europe de l'Est avec sa fille de 3-4 ans, la cuisine était pas géniale, la chambre franchement pas plus... mais il y avait un salon, mon dieu, luxe indescriptible!!!

Veuillez noter, ce sera le seul salon que nous verrons de toutes nos visites. Les salons n'existent pas ici, un salon ne se loue pas, ne rapporte donc pas de revenus = n'est donc pas utile, et même indésirable.

Bref, cet appart-là était déjà éliminé avant même qu'on y entre: on s'était tellement gelé le derrière à trouver la place, et puis ensuite pour trouver un bus qui nous ramènerait à une station de métro... pas pratique du tout. Mais ensuite...arf....ensuite!! Pire!!! Cette fois-ci, encore un Indien (veuillez s'il-vous-plaît noter que je n'ai strictement rien contre les Indiens... mais malheureusement, les maisons qu'on a vu leur appartenant étaient tellement sales... ça a pas de bon sens!!! Je continue d'essayer de ne pas généraliser...mais... eeeeeurrrk), qui lui nous a montré 2 de ses maisons (!). La première avait une grande chambre, avec une baie vitrée... mais le reste de la maison était en décomposition, officiellement 'en rénovation', quelqu'un vivait en haut, et toutes les pièces seraient habitées/"habitables" d'ici notre installation... mais tout était à l'envers, il manquait du plancher, la cuisine était pas finie... Et c'était à au moins 20-25min de marche du métro (évidemment, il était venu nous chercher en auto, tiens tiens!! que nous vaut ce luxe??). La deuxième? Sale, SALE, SALE!!! Les murs, les planchers, TOUT, TOUT ÉTAIT COUVERT DE CRASSE. J'ose pas vous parler des toilettes, et même de la ''cuisine'' (4 pieds de comptoir, une vieille armoire pleine de coulis d'origine inconnue, un four en décomposition) à partager encore là avec... je sais pas, 5 personnes? Une cour qui ressemblait à un champ de bataille... On voulait se sauver en courant... Les gens étaient étranges... On était même pas encore partis que je demandais à Guillaume de me prêter son cellulaire pour rappeler le proprio du premier appart visité, (celui qui était trop loin), pour lui dire qu'on le prenait... (faut avoir un plan B dans ces circonstances). Celui-ci m'annonce que c'est un contrat de six mois... (aaah non!) pas grave, pas grave, on le VEUT!! On avait 3 r-v le lendemain, yavait encore moyen de changer d'idée entre-temps (non, quand vient le temps de me trouver un endroit où vivre pour les 8 prochains mois à l'autre bout du monde, je n'ai plus aucune morale).

On est revenus en miettes à l'auberge de jeunesse, au point où on a considéré sérieusement l'éventualité d'y rester...indéfiniement. Hey, pour le même prix qu'une chambre miteuse, crasseuse, on avait une chambre relativement propre, une toilette/douche DANS NOTRE CHAMBRE et une cuisine attenante pour nous tout seuls! Seul désavantage: 2 autres personnes dans la même chambre que nous..*hahaha* Petit détail.

Après tout, on venait de se faire une petite épicerie, question de garnir le frigo de 'notre' cuisine, avoir un petit semblant de 'chez-soi'... On se laissait les visites du lendemain pour y réfléchir...

Après la veille, tout nous semblait potable...

Première visite: quartier super cossu, paisible, on entendait les oiseaux chanter... toutes les maisons étaient superbes... 3min de marche, nous étions rendus à la chambre en question. Très bonne dimension, porte-patio donnant sur la cour dans la chambre, douche dans la chambre (mais pas toilette... juste un plancher avec un pommeau de douche, le tout derrière une porte dans un coin), lit de bonne dimension (mais mou, mou!!)...désavantage: la toilette à l'étage, à partager avec des gens louches qu'on a entrevu seulement, et petite cuisine crasseuse, les armoires recouvertes de la crasse de cuisson... four à propane (j'ai peur juste d'y penser) et 4 pieds de surface de travail (en incluant le four, mouahaha). Moi, ça restait mon appart préféré...parce que le gars ne demandait pas vraiment de contrat, seulement 2 semaines de dépôt, que le coin était cute..mais rien aux alentours (genre commerce, épicerie ou pubs).

Ensuite, on a repris le métro, on a cherché pendant 30min l'autre appart... 15min de marche du métro, dans un quartier plus animé mais un peu plus 'chaud' aussi... bon, voyons l'appart avant de juger... C'était aussi dans une maison, mais cette fois-ci, elle était tellement SOMBRE, j'ai eu l'impression d'entrer dans un manoir condamné depuis des années... je me rappelle même plus de la couleur des murs de l'entrée et de la cage d'escaliers, mais dans ma tête, c'est noir...gros tapis bourgogne sur les marches, on butait à chaque fois qu'on en montait une... Toute petite chambre, giga-meuble de rangement qui prenait le quart de la chambre... à peine de la place pour un lit double (qui n'y était pas encore), et rien d'autre...il faut savoir, puisqu'il n'y a pas de salon et que la cuisine est souvent microscopique, nous allons propablement VIVRE dans la chambre... alors...faut qu'on ait suffisamment d'espace pour pouvoir chacun s'asseoir qqpart avec notre ordi, ou pour lire... question qu'on soit pas toujours embarqués un par-dessus l'autre, déjà que d'être constamment dans la même pièce ça peut être lassant à la longue (tsé il y a des limites quand même à la fusion-passionnelle). La cuisine était grande, yavait même un divan (wow, une place où faire du sôcial, presque!!), mais les toilettes étaient, encore une fois, dégueulasses. Yavait même une douche attenante à la cuisine, un peu bizarre...tu penses ouvrir la dépense, ou une porte donnant à la cave, mais non, c'est la douche, beaucoup d'intimité en sortant en petite serviette! Moi j'ai pas aimé. J'aimais le coin où était situé l'appart, même si c'était un peu loin du métro..mais le manque de lumière, j'étais sûre de virer folle à un moment donné (déjà que c'est souvent gris ici).

Puis on est allés se perdre encore une fois dans un coin qu'on connaissait pas, la fille a essayé de m'expliquer le chemin 15 fois par téléphone, je comprenais RIEN de ce qu'elle disait... alors elle et son chum sont venus nous rejoindre au coin de rue où on était... encore 15min de marche jusqu'à l'appart, mais cette fois-ci, on se croyait vraiment en banlieue, plus rien de l'animation de la ville... dommage. :o(. Mais la maison... wow!! Tooooout était clean, blanc, beige, chambre un bon 15x12', des meubles neufs, un divan (!), la cuisine full equiped (et même une laveuse, et une sécheuse en chemin!), la salle de bain super belle aussi.. l'endroit parfait, bref. Mais...c'est loin! On leur a dit comme à tous les autres, on vous rappellera demain... ils nous laissent entendre que ça doit être avant 11h le lendemain, après ça ils la font visiter à qqun d'autre... bon, ils font de la pression, tant pis.

En revenant, Guillaume et moi on a un dilemme... On préfère tous les deux le look de la 3e, mais côté pratico-pratique (distance, station de métro, quartier, etc), je préfère un peu la première, lui la deuxième... Finalement, on s'entend, je vais faire un demi-mensonge: on a encore 2 visites pour le lendemain, mais je les appellerai le lendemain matin (samedi) à 10h pour leur dire qu'on le prend, et qu'on les rencontrera dimanche avec le dépôt. Après tout, c'est le plus beau. Je les appelle, avec le gars tout a l'air beau, mais soudain la blonde commence à parler derrière, lui devient embarrassé, il dit qu'il nous rappellera... c'est elle qui me rappelle 5min après, pour me dire qu'elle doit avoir le dépôt immédiatement, qu'on peut se rencontrer au centre-ville à la sortie d'un métro pour qu'on lui donne notre dépôt de 500 livres sterling (1100$$$!!!), comme ça, vite vite, ça presse!!! J'essaie de négocier avec elle, je lui dis que je me sens pas "safe" comme ça, qu'il nous faut au moins un reçu (strict minimum!!), elle dit qu'on peut aller dans un café internet imprimer ça... est-ce qu'on peut amener juste la moitié du dépôt? (1100$ à donner à des inconnus sans même s'être installés, ouch!!). Elle veut rien savoir.. Je lui dis que je vais en parler avec mon chum, que je la rappellerai... Guillaume trouve ça vraiment louche, on a tous les deux un mauvais feeling.. Je veux appeler ma mère!! *hahaha*. Ils nous rappellent, disent qu'ils sont prêts à nous laisser le permis de conduire du gars en garantie (wow, est-ce qu'il a même un char???), elle me dit qu'elle est prête à me laisser son passeport (elle a des problèmes d'immigration (de visa), elle doit retourner au Brésil anyways, qui me dit qu'elle serait pas contente de se retrouver sans passeport et donc sans permission de voyager??). Je finis par lui dire ok, mais on n'est pas rassurés...

On court visiter les 3 autres r-v de la journée, en espérant vraiment très fort trouver qqchose de mieux d'ici notre r-v en fin d'après-midi avec eux, et pouvoir s'en sortir avec des gens qui nous inquiètent moins que ça... Mais non, pas de chance!! Le premier appart est bien mignon, tout petit mais tout est neuf aussi, le tapis, la cuisine, c'est cute, la fille est super gentille, mais l'appart est situé sur la mauvaise ligne de métro, pour Guillaume c'est vraiment du trouble, et pour moi c'est assez loin aussi du centre-ville... Et puis c'est industriel au max dans le coin, du traffic, du béton et de la saleté, c'est tout. Et il faut marcher sur le toit d'un immeuble et prendre un escalier branlant pour se rendre à l'appart (très, TRÈS mauvais pour moi!). Le deuxième est carrément traumatisant... Toujours 30min pour trouver le foutu appart, on court partout parce qu'on a du retard dans notre horaire (1 rv/heure, c'est mal calculé), au moins 15min de marche du métro... C'est au 4e étage, escalier glauque, au-dessus d'une boutique condamnée/placardée... La laveuse est sur le palier (!), la douche est DANS LE COULOIR... Oui, dans le COULOIR. En entrant, c'est une des premières choses qu'on voit: une porte vitrée, 'censurée' avec des motifs dans la porte... en plein milieu du couloir. Oubliez les verrous là!! (PS: L'appart est à partager avec deux gars). Alors en me douchant, j'aurais vu les gars passer... brrr..j'aurais jamais voulu prendre ma douche quand Guillaume était pas dans l'appart... La cuisine était dégoûtante, comme d'habitude...mais la chambre était belle. Étonnant. Seul avantage. Pas assez!

On sort de là, on court au dernier r-v... bref, on retourne sur nos pas, on se trompe de direction de train, on prend le "National Rail" plutôt que le métro, avec le risque de se faire donner des amendes de 20 livres sterling chaque (on allait plaider notre ignorance de Canadiens, je sais pas si ça aurait marché ein?). On appelle le gars pour savoir l'adresse exacte....on rappelle pour être sûrs du chemin... on rappelle pour dire qu'on est maintenant devant la maison... ah soudain c'est plus le même gars qui répond au téléphone, mais il dit qu'il arrive... étrange... bon? Finalement, après avoir sonner 3 fois... un gars nous ouvre... on demande si c'est Winter? Naon? Il nous dit...que la chambre... est louée. !!!!!!!!)%*@!$%@#!((!%*. On est parti de là en sacrant en français (pour être un minimum polis) mais on a quand même presque envoyé promener le gars en tournant les talons... Hey, 1h de viraillage pour se faire dire, SEULEMENT À LA PORTE, (alors qu'on lui parle au tél depuis 1h!!), que la chambre est louée?? méchant niaisage!!!

Alors il nous reste quoi, ein? On se demande si on a envie de donner 500 pounds à des inconnus au métro Picadilly Circus 1h plus tard...Conclusion: Non! Alors on les rappelle...on dit que ça marche pas, qu'on ne se sent pas "safe", qu'on aime pas ça du tout, que c'est pas contre eux mais on n'aime pas la situation...Et enfin, ils nous proposent quelque chose qui nous rassure: ils nous donnent r-v à leur station de métro, près de l'appart, puis on se rend dans un café imprimer un reçu en bonne et due forme, puis on se rend à l'appart, et ils nous donnent notre clé qu'on peut tester dans la serrure..ENSUITE on leur remet le dépôt. GOOD! C'est ce qu'on a fait. Et on s'est arrachés 1100$ de nos comptes de banque pour leur donner en dépôt... Et 2 jours plus tard, on leur a donné le même montant pour payer le mois qui vient. Nous sommes maintenant officiellement pauvres comme Job... *soupir*

Présentation

Bonjour chers lecteurs, chères lectrices...

Bienvenue chez moi, dans mon blog qui risque d'être éternellement long à lire à chaque fois que je publierai un billet...je préfère que vous en soyez avertis d'avance. ;o)

Qui suis-je? Je suis une étudiante (non, même ça c'est plus vrai!); une finissante à la maîtrise en Histoire, attendant impatiemment les résultats de la brique de 175 pages que j'ai remise il y a 2 mois. La consécration de deux années intensives, parfois mortellement ennuyantes, parfois intellectuellement enrichissantes et cognitivement jouissives (ya Nellie qui est déjà entrain de lever sa main pour s'objecter), bref l'été a été rempli de doute, d'angoisse, de déni, de procrastination, de nuits blanches et de cauchemars (parfois éveillés!) jusqu'à la date fatidique du 4 septembre.

Puis, le repos bien mérité? Naaaaa... trop facile! Disons plutôt: puis, le parachutage dans l'inconnu, l'envie d'aventure et d'exploration du monde extérieur (après avoir fouillé ce grand inconnu qu'est le passé, il me faut maintenant m'ouvrir aux mystères du présent, partout, partout!!!). Sitôt revenus de France en décembre dernier, après un stage de recherche (la belle excuse) à Paris, moi et mon copain Guillaume ne pouvions rester en place: des centaines d'expériences, de saveurs nouvelles, de découvertes et de rencontres épanouissantes, malgré le confort et la joie de retrouver notre quotidien et nos proches, il nous fallait repartir.

Alors nous voici à Londres, pour les 8 prochains mois! Un mois s'est déjà écoulé, un mois difficile...mais ce qui est difficile n'en est pas moins enrichissant, au contraire; toutes les épreuves rendent plus fort, n'est-ce pas?

On s'était tous les 2 inscrits à un programme d'enseignement du français langue seconde en Angleterre, et parmi tout le Québec, nous faisions partie des 30 heureux élus. Malheureusement, les programmes gouvernementaux, aussi généreux soient-ils, comportent souvent leur lot de restrictions. Elles nous sont apparues les unes après les autres, et la plus grande a été notre destination: Guillaume était envoyé à Londres, et moi au Devon, près de la Cornouailles: 4h30 de train de distance. Après avoir harcelé (c'est le bon mot) le Ministère de l'Éducation du Québec en charge de nos dossiers, le British Council de Londres, puis après avoir passé un coup de téléphone directement à Londres pour "bypasser" (en bon français) la séquence de refus que j'avais essuyé, il a fallu se rendre à l'évidence: l'inflexibilité du programme jouait contre nous, et plus seulement contre moi qui voulait être mutée plus proche de Guillaume. Pour ne pas nous faire expulser tous les deux face aux menaces d'une vilaine fonctionnaire frustrée, j'ai quitté le programme, et décidé de tenter ma chance par moi-même; hey, il n'y a pas que le gouvernement québécois qui fournit des emplois à Londres! N'est-ce pas?
Humm... je suis toujours entrain de me le demander....