lundi 24 novembre 2008

Paris, Jour 6



Paris, 6 juin 2008


Notre dernière journée complète à Paris... *soupir déchirant*.

Nous avons enfin visité l'Opéra, seule nouveauté de notre séjour parisien (et puis après, qu'est-ce que ça fait, ein??? On a le droit de visiter de vieux trucs connus, non?!?! Si on aime ça!!).

De l'extérieur, le monument est très impressionnant, surtout qu'il est à l'extrémité d'un grand boulevard, tout au bout, donc il "bouche" très joliment la perspective. Et à l'autre extrémité? Le Louvre. C'est pas beau la vie à Paris?

La visite en valait vraiment le coup, et ce n'était pas très cher, à 4 euros chacun (surtout que Guillaume, 10 minutes avant, avait "trouvé" 15 euros par terre, wouaaaaaaaahou!! (en fait, le/la propriétaire venait probablement "tout juste" de l'échapper, mais puisqu'on arrivait pas à déterminer QUI c'était dans la foule, baaaah...!! *hahah*))

... Alors sur le bras de quelqu'un d'autre, nous avons visité l'Opéra de Paris! (+ 15 euros dans le budget quotidien très serré de 90 euros/jour!) La salle de spectacle était magnifique, toute rouge et or. Le plafond est étonnant, ils ont intégré de l'art très contemporain autour du lustre, mais les couleurs... sont tellement jolies, que même l'anti-mélange-des-styles-ancien/contemporain était d'accord ;o)



Mais c'est le Grand Foyer qui m'a le plus impressionné, avec ses dorures, ses peintures, ses statues, ses bronzes... wow. Le cou cassé, les yeux aux plafonds, bouche bée, ou plutôt devrais-je dire, bouche grande ouverte avec une expression béate/plutôt stupide *hahaha*

Presqu'aussi beau que la Galerie des Glaces au Palais de Versailles... ou que la section des Joyaux de la Couronne au Louvre... En fait, c'est un peu un mélange des deux... et puisque l'Opéra a été rebâtie après ces deux autres pièces, je suppose que l'architecte/décorateur a dû s'en inspirer un peu... en tout cas, il y en a qui savent copier/s'inspirer comme il faut... *hahahaa*


(Première photo: le Grand Foyer de l'Opéra (avec Guillaume en orange se cassant le cou pour admirer le plafond), deuxième photo: Galerie des Glaces de Versailles, troisière photo: Galerie d'Apollon du Louvre, qui est la section des joyaux de la couronne de France *merveilleux, merveilleux!*)




Il y avait aussi de longs couloirs avec des lustres tout alignés, ce qui donnait une très belle perspective... par contre, avec la pénombre, les photos sont plutôt un échec ;o) C'était génial de pouvoir simplement faire le tour des pièces, jeter un coup d'oeil aux moulures dorées, aux riches lustres, et aux peintures sur les plafonds, ce qu'on ne voit malheureusement pas assez souvent en Amérique... *soupir*


Comment se fait-ils que les Européens aient des monuments aussi richement parés? Marbres, bronzes, lustres, petits balcons en balustrade... mais où prennent-ils leur argent??? (Je suppose que certains Français pourraient me répondre et me pointer tout ce qui ne va pas dans le système français, mais que voulez-vous, quand je vois ce genre d'endroits magnifiques, je suis simplement admirative, je ne cherche pas plus loin ;oP Je vais simplement féliciter les Français pour leur talent à en mettre plein la vue aux touristes *hahahah*)



Après la visite de l'Opéra, nous avons traversé de l'autre côté de la rue, aux Galeries Lafayette, un magasin que je n'avais jamais visité malgré sa renommée et...ses pubs très sexy et très peu (pas assez!) vêtues dans le métro (à Montréal, ça ne passerait pas, il y aurait des collants "sale pub sexiste" un peu partout sur la fille dénudée *hahaah*). Nous avons cherché pour des petits cadeaux pour nos hôtes présents et futurs... Pour Bertrand et son coloc, nous avons pris une bouteille d'alcool, parce que vraiment, un cadeau pour 2 gars... pfff ;o) Puis pour nos hôtes de Bordeaux, pas facile non plus, pour des gens qu'on a jamais rencontré... *ahhahha* Il y avait une section "gourmet", avec des dizaines et des dizaines de sortes de thé... le choix était complètement fou... j'ai fini par opter pour celui qui me faisait le plus saliver, du *thé* chocolat/amandes. J'espère que c'était aussi bon au goût que ce l'était à l'odeur ;o)

Puis, on a marché sur l'avenue entre l'Opéra et le Louvre, et on s'est arrêtés à l'office de tourisme de la Grèce, récupérer un peu de documentation sur les îles grecques.... faire un peu de magasinage, voir si ce sera abordable...

On a ensuite traversé, une dernière fois, la cour intérieure du Louvre (à quand la prochaine fois, ein???)...

Marché sur le Pont des Arts....c'était un vendredi après-midi, et lors de tous mes séjours à Paris, il y a quelque chose que j'ai voulu faire chaque fois, et que j'espérais enfin faire cette fois-ci: pique-niquer sur le pont des Arts un vendredi soir.



Il faut savoir; ce pique-nique du vendredi soir m'a semblé, touriste, être une vraie institution. Seulement le vendredi soir, je crois (quoique je puisse me tromper?). C'est une magnifique tradition parisienne, à mes yeux; pique-niquer assis par terre, être bordés d'un côté par le Louvre, et de l'autre par l'Académie française. Manger parmi les Français, qui partagent en groupe leurs réserves typiquement françaises; fromages, fruits, pain baguette (évidemment!!!), melon d'eau, et surtout, surtout, une petite bouteille de vin pour faire passer le tout.


Comment en suis-je venue à ne pas faire cette activité rêvée (pour moi!) malgré mes 4 mois à Paris de l'année précédente? Il faisait bien trop froid pour s'asseoir par terre et pique-niquer à partir du moment où j'ai eu des amis pour le faire (bah oui, c'est important!), et la fois d'avant, lors de mon premier séjour à Paris, j'étais seule, et je me rappelle m'être appuyée sur le bord de la rambarde, sur la rive, et d'avoir regardé avec envie les pique-niqueurs, qui avaient des copains à rencontrer pour profiter là de cette expérience (qui n'en est probablement plus une pour les Parisiens!!).

Un autre plan à abandonner en ce dernier soir à Paris; ce petit café/bar situé dans le 5e arrondissement... il y a la rue qui donne directement sur le Panthéon (en fait, la "place"). Puis en montant vers le Panthéon, il faut tourner à gauche. Passer les petits troquets sympathiques, et dès la prochaine rue qui redescend, tourner à gauche. De là, longer le côté gauche de la rue. Lorgner dans les vitrines. Jusqu'à ce que vous soyiez intrigué par un bar mystérieux, mi-médiéval, mi-terrier d'alchimistes/sorcières, à l'éclairage tamisé et rougeâtre, qui m'intrigue aussi depuis des années. Évidemment, je voulais y aller de soir, sinon c'est pas l'ambiance parfaite qui cadre avec le lieu. Ça aussi, ce sera pour la prochaine fois... (il y a des plaisirs qu'il faut se garder pour l'avenir, parce que je compte bien y retourner!!! Et parfois, garder des mystères, ça a du bon, c'est comme faire une réserve de fantasmes... touristiques *hahaah*)

Ce soir-là, nous avions un autre rendez-vous, à ne pas négliger: un souper à Orsay, chez les parents de Bertrand. Cette famille est adorable; la première fois que je suis allée en France, pour 5 semaines, Bertrand (un étudiant en histoire comme moi qui faisait un échange étudiant à Montréal) m'avait proposé de me trouver un endroit où loger à Paris. Il avait d'abord proposé l'appart de son ami-descendant-de-Fouquet-le-Surintendant-des-Finances-déchu-de-LouisXIV (wouaaaaa, du sang bleu, ça me fait capoter chaque fois *hahaha*), ce qui m'allait très bien (heellooooo le 5e arrondissement et la coupole du Panthéon bien cadrée dans la fenêtre de la toilette!!)... Puis il m'a dit que je pouvais aussi loger chez ses parents... ah ça, non, vraiment, c'était trop d'hospitalité et de gentillesse, je me devais de refuser. Puis finalement, je me suis dit que peut-être quelques jours chez ses parents...peut-être.... Ma première nuit à Paris, je l'ai passé chez cet ami aristocrate (super gentil, ambiance très agréable, à n'en pas douter, un endroit absolument génial pour passer du bon temps avec plein de copains), quand j'ai constaté le look douteux du matelas jeté par terre, sans savoir depuis quand les draps n'avaient pas été lavés, et que le lendemain matin on m'a dit que les seules serviettes de bain disponibles étaient celles accumulées en tas par terre dans la salle de bain (serviettes pas fraîches, comme on dirait des poissons... *hahaha* franchement, se sécher au papier de toilette, c'est pas top), bref... j'ai demandé à Bertrand de m'amener chez ses parents... *hahahaah* J'y ai passé 2 semaines. Après quoi, j'ai réalisé que je DEVAIS partir... qu'il y avait un sérieux danger de parasitage de ma part pour les 3 semaines restantes, que j'étais bien trop bien là-bas, que ses parents étaient trop accueillants et que les soirées avec les copains de Bertrand étaient bien trop sympathiques. J'étais partie pour "découvrir", "grandir", "explorer", et je ne faisais pas grand chose de tout ça dans le petit cocon douillet d'Orsay; je me faisais gâter et disons-le, je squaittais presque ;o) C'est avec un douloureux soupir que j'ai quitté cette gentille famille, que j'ai mis les pieds sur le quai d'une gare, et à travers la fenêtre, j'ai dit aurevoir à Bertrand, en me disant qu'Avignon ce serait bien, mais la solitude et les auberges de jeunesse.... c'était un peu épeurant quand même ;o)

Bref, maintenant, cette maison d'Orsay est un arrêt obligé à chaque fois que je passe par Paris, et c'est toujours un plaisir. C'est du terrain connu en région parisienne, c'est rassurant dans le déboussolement des voyages. Ils représentent mes premiers souvenirs de la France. Toutes ces soirées de fous (avec Bertrand), ces veillées, ces grasses matinées (mal, maaaal de dormir tard quand il y a tant à explorer!), cette bonne bouffe, ces gens si aimables... Alors les retrouver, ça a été un plaisir. Et comme d'hab, ils nous ont gâté.

Je ne les laisse pas faire complètement, par contre; chaque fois, je me fais un devoir d'amener au moins le dessert. C'est le moins que je puisse faire pour compenser le 2 semaines de squattage d'il y a 3 ans ;o) Trouver une pâtisserie dans le coin de Denfert, sur la rue Daguerre, n'a pas été facile; semble que les Français dévalisent littéralement les boulangeries/pâtisseries en sortant du boulot.... grrrr. Si je me rappelle bien, nous avons finalement trouvé un gâteau poire et caramel, ce qui n'était pas trop mal, comme "prix de consolation"!

Chez Bertrand et ses parents, il y avait aussi sa petite soeur et le copain de celle-ci; Noémie, je ne l'ai pas beaucoup connu, parce que je dormais justement dans sa chambre lors de mon séjour dans la famille; elle était partie en vadrouille, à Barcelone cette fois-là je crois ;o) C'est une famille de voyageurs, j'aimerais bien les interroger davantage sur leurs périples à l'étranger, mais toujours, ils sont plus curieux que moi, et me posent des tas de questions sur le Québec et mes séjours à moi. C'est très gentil, et je dirais même poli, parce qu'allez, ils en auraient des tonnes à raconter de plus que moi ;o) C'était bien de les voir accueuillir Guillaume de la même manière qu'ils m'ont toujours reçu. Pas de favoritisme ;o)

L'apéro était délicieux et varié, j'ai bu du Muscat (miam, sucréééé) avec des olives et des petits craquelins. Après une bonne heure de discussion au salon, on est passé à table. En entrée, il y avait une salade grecque avec des rouleaux de feuilles de vigne fourrés au riz (ils pensent toujours au fait que je mange peu de viande, c'est très délicat de leur part... mais c'était littéralement "too much" quand ils se sont imposé 2 semaines de quasi-végétarisme lorsque j'ai logé chez eux... ah ça, non, je veux pas être dérangeante à ce point-là!). Le plat principal était de l'agneau, ce qui convenait à tout le monde sauf moi, ce qui est parfait *hahaha*, avec du gratin dauphinois (j'adooore le gratin dauphinois, quelle belle invention!!). D'ailleurs, même l'agneau était bon (pour le centimètre carré que j'ai goûté... Guillaume s'est défoulé en engouffrant avec plaisir de l'animal mort (c'est lui qui le dit, pour me dégoûter d'ailleurs)).

Puis la giga-assiette de fromages, dont du Comté et du Morbier, du brie de Meaux (comment ils ont fait pour savoir que ces trois-là étaient nos préférés? Ce sont les plus populaires en France, ou quoi?), du Camembert, du bleu... Cette assiette de fromages à la fin du repas est une TRÈS MAUVAISE IDÉE, je sermonne ici tous les Français qui tentent de nous faire plaisir avec cette idée; nous Québécois ne pouvons supporter de manger autant. C'est mal. MAL. Et impossible de se contrôler là-dessus, parce qu'ici le fromage est encore un luxe (mis à part le cheddar, beuah). Alors, une pleine assiette? On ne fait que saliver au-dessus au comptoir des fromages à l'épicerie. C'est comme proposer à des enfants de se baigner dans une piscine de chocolat. MAL.

Bref, rendus au dessert, on avait déjà l'estomac extra-plein (en fait, j'ignorais qu'il pouvait être plus plein encore... voir Bordeaux plus tard *hahaha*). Notre gâteau était très bon, mais évidemment la mère de Bertrand fait toujours un dessert de plus (pourtant, j'avais annoncé mon gâteau!!), un crumble à la rhubarbe et au fruit rouge non-identifié (?), tout aussi bon (avec l'avantage d'être fait maison, lui). On a très bien mangé, comme d'habitude chez eux.

À 11h30, il fallait déjà partir, pour attraper le dernier RER nous ramenant à l'appart de Bertrand... sans Bertrand. Il allait à une fête, où étaient aussi invités Julien (son coloc) et sa copine... On aurait pu y aller, et j'aurais vraiment voulu y aller... Parce que ces fêtes sont l'essence même de mon premier voyage à Paris, et j'aurais vraiment voulu que Guillaume vive ça. Des tas de Français (mon rêve, le cauchemar de certains Québécois.. bah! tant pis pour eux! *hahaah*), de la bonne musique (Janis, dans un des partys auquel j'ai assisté... c'que c'est bon Janis Joplin), des discussions intéressantes, un mode de vie, ouais, vraiment... différent. Mais il aurait fallu dormir à Orsay quelque part (et dans ces partys, on sait jamais où on dort, mais on est presque sûrs que ce sera sur un canapé ou directement par terre, entourés d'autres dormeurs parfois relativement proches ;o)), se lever ultra-tôt, retourner à l'appart, se doucher, faire les valises et être dans le train à 11h30. Ça aurait été trop serré, trop "Galère-à-la-Bertrand", même si, je dois l'avouer, il m'a appris (ou a essayé de m'apprendre, mais je vous jure, j'ai fait des progrès grâce à lui) à être plus zen en voyage. Et puis, je voulais pas rencontrer la famille de Véro et Jeanfi avec "la tête dans le cul" comme disent les Français ;o) Quand même, on a une réputation à tenir, en tant que Québécois, faut pas avoir l'air de n'importe quoi devant des gens qu'on rencontre pour la première fois! ;o)

C'est dommage, j'ai l'impression de ne pas voir Bertrand de la semaine, d'utiliser avec reconnaissance son futon dans son salon mais sans avoir eu l'occasion de discuter un peu plus longuement avec lui... Il a dit qu'il viendrait en octobre à Montréal, "dépenser son argent canadien qui lui reste", mais finalement, ça n'a pas eu lieu (il a préféré Berlin, pfff, comme si les Allemands étaient plus sympathiques que nous!!! JAMAIS!).

Alors, on est rentrés tranquillement, doucement à pieds, de Denfert à l'appart. J'avais conscience que je voyais mes dernières images de Paris... mais je réalisais pas trop... d'ailleurs, toujours pas...
La famille de Bertrand; moi, Bertrand, Guillaume, le père, la soeur et la mère de Bertrand (et deux chatons adorables! ;o))

3 commentaires:

yolande en voyage a dit…

Tu as raison, les amis français sont très sympathiques et leur plus grande qualité: fidèle en amitié. Moi non plus je ne comprend pas qu'on s'en prive. Vite le prochain texte!

yolande en voyage a dit…

Tu as raison, les amis français sont très sympathiques et leur plus grande qualité: fidèle en amitié. Moi non plus je ne comprend pas qu'on s'en prive. Vite le prochain texte!

Beo a dit…

T'es certaine que t'as pas entendu d'accent québécois parmis ces pique-niqueurs????

J'en connais plusieurs à Paris qui trippent en titi de faire cette activité ;)